L'administration du "Grand débat sur la Loire" nous informe ce soir que les deux "cahiers d'acteurs", disparus en mai dernier, sont finalement diffusés sur son site officiel.
http://www.nanteslaloireetnous.fr/participer/les-cahiers-d-acteurs
Lien direct vers le cahier de l'OBSLAB, Observatoire laboratoire de la démocratie locale :
http://www.nanteslaloireetnous.fr/medium/W1siZiIsIjIwMTUvMDYvMTYvMWdpYzdvcGl3MV9PQlNMQUIucGRmIl1d/OBSLAB.pdf?sha=90180f9fb31c4e8e
Lien direct vers le cahier de NEUF, Nantes est une fête :
http://www.nanteslaloireetnous.fr/medium/W1siZiIsIjIwMTUvMDYvMTYvM3hyYTFhODFsZ19OZXVmLnBkZiJdXQ/Neuf.pdf?sha=48e64ab765c79e8f
* * *
Bonjour,
Comme suite à votre mail du 1er juin et à notre conversation téléphonique de ce jour mardi 16 juin, je prends acte volontiers que l'organisation du Grand débat sur la Loire s'excuse pour la disparition de nos deux "cahiers d'acteurs", disparition inexpliquée malgré que nous ayons eu à la mi-mai un mot de récépissé d'envoi, et qu'elle l'attribue à un incident technique.
Je note également que vous vous engagez à publier ces cahiers et à en tenir compte dans votre bilan global du débat.
Je vous renvoie donc ces deux cahiers en l'état, en pages copiées sous format JPEG (en soulignant bien qu'il s'agit de deux cahiers de deux organismes distincts : L'OBSLAB, Observatoire de la démocratie locale, et l'association NEUF, Nantes Est Une Fête, même si les co-signataires sont souvent les mêmes personnes, les deux organismes étant partenaires).
Je pense que votre webmaster devrait réussir à reconstituer les fichiers perdus à partir de ces fichiers en JPEG, en copiant-collant les textes ou les illustrations, quitte à faire des copies d'écran. S'il y a un souci technique, parlons-en.
Pour que vous n'ayez pas à ressaisir la totalité des textes, je vous en mets une reprise complète en format texte ci-dessous (en fichier attaché, également, et voir aussi ci-dessous).
J'en profite pour regretter ici que le recueil technique des cahiers soit contraint par un dispositif numérique aussi fastidieux...
Pour finir, je propose pour la bonne forme que vous confirmiez avoir bien reçu cet envoi du 16 juin, et que le Grand débat sur la Loire nous avise ensuite quand ces deux cahiers seront placés sur votre site.
Avec mes meilleures salutations,
Luc Douillard obslab(at)numericable.fr neuf(at)numericable.fr
Reprise
des
textes
1 - NEUF :
Nantes
Est Une Fête (N.e.u.f.) : la Fête des langues chaque année
et des parcours-mémoires de la Résistance et du mouvement
ouvrier, des expérimentations sociales ouvertes à tous,
telles que des campagnes municipales sans liste, le
Réveillon du 1er mai contre les marchés financiers,
l'initiative de solidarité « Je suis grec aussi »...
L'association
Nantes
Est Une Fête se fait ici le véhicule de l'expression des
citoyens ci-dessous qui s'expriment en leurs noms propres
comme signataires de ce cahier :
Luc
Douillard
Emmanuelle
Lefevre
Nicolas
Marx
Yves
Meston
Nicolas
Moreau
Nathalie
Torselli
Le
recreusement des cours comblés
de
l'Erdre et de la Loire,
et
autres histoires de l'esprit surréaliste et amoureux des
lieux
1
- Avant l'association Nantes Est Une Fête, il y a eu la
campagne municipale sans liste du printemps 1989, « Nantes
C'est Capitale ! », qui a invité entre autres à recreuser
les cours comblés de l'Erdre et de la Loire. Cette campagne
a eu alors un rôle très fort dans l'opinion publique locale,
car elle répondait à un besoin profond de retrouvailles avec
la vocation aquatique, fluviale et maritime de Nantes.
Même
si nous sommes bien entendu conscient des contraintes
techniques et budgétaires d'un tel projet ou « rêve » (au
sens positif du mot), nous considérons que déjà sa seule
expression était un enrichissement de la dynamique sociale
de la ville. Et nous regrettons son traitement méprisant par
l'équipe municipale élue en 1989, qui a ainsi négligé un
élément précieux dans l'imaginaire nantais comme bien
immatériel public (la force de l'esprit des lieux) et comme
force motrice de réappropriation sociale et culturelle de la
ville dans sa modernité et post-modernité.
2
- Nous redemandons donc, 25 ans plus tard, notre unique
revendication tangible, qui était et demeure une demande
rationnelle et constructive : une nécessaire étude d'impact
transparente, pluridisciplinaire et contradictoire sur la
possibilité d'un recreusement à Nantes, évoquant plusieurs
scénarios différenciés et échelonnés.
3
– Nous demandons en particulier l'étude d'une première
tranche de travaux partielle, en particulier la remise en
eau fluviale du Château des ducs en le reliant au canal
Saint-Félix.
4
– Toujours dans le cadre de l'extension de la dynamique
sociale et imaginaire de Nantes, nous voyons avec sympathie
la proposition de reconstruction du Pont-transbordeur.
5
– Mais nous émettons deux réserves : que le dessin du
Pont-transbordeur ne gâche pas son dessein... En clair, nous
sommes pour une esthétique moderne respectueuse du passé de
l'édifice et de son esthétique sobre basée sur la ligne
droite et le découpage dentelé dans le ciel inviolé.
6
– Par ailleurs, comme il semble difficile de construire le
Pont-transbordeur à la seule place où il s'encadrait
magnifiquement dans le site du centre-ville (c'est-à-dire en
redondance avec l'actuel pont routier Anne-de-Bretagne),
nous sommes plutôt opposés à une demi-mesure inesthétique et
non-pratique à la hauteur du hangar à bananes, et nous
optons plutôt pour une résurrection du pont-transbordeur
dans un site plus éloigné où il sera vraiment utile : entre
Trentemoult et Chantenay.
7
– Nous invitons à examiner sérieusement l'option du
téléphérique.
8
– Nous invitons à déplacer la « barge » sur un autre site
nantais moins crucial, où elle ne nuira pas à la sobriété
des lignes de front de fleuve.
9
– Nous demandons l'ouverture d'un accès piétonnier sur la
rive nord de la Loire entre le Maillé-Brézé et le
Pont-Cheviré, avec des guinguettes (demande exprimée en
commun avec l'OBSLAB, Observatoire-laboratoire de la
démocratie locale, en pays nantais et ailleurs). Cette
demande sera négociée avec le Port autonome qui libérera une
partie de son emprise foncière.
10
– Quelque soient les hypothèses retenues, nous refusons
toute option visant à boucher l'horizon unique vers le large
en le surchargeant de nouveaux édifices ou de nouveaux ponts
barrant la vue vers le large.
11
– Nous nous opposons à un franchissement routier (pont ou
souterrain) de la Loire entre Chantenay et la rive sud, qui
réintroduirait massivement la voiture en centre-ville en
contradiction avec 40 années de politique publique depuis
Alain Chénard, source de grave nuisance polluante et sonore,
et d'embouteillages quotidiens ingérables sur le circuit des
Boulevard Égalité-Liberté-des Anglais (au lieu d'installer
de grands parkings en sud Loire pour que les automobilistes
prennent matin et soir la voie de tram prolongée jusqu'à
Château-Bougon)
12
– Nous refusons tout nouveau pont d'un tirant d'air
inférieur à celui de Cheviré, afin de laisser à Nantes son
rôle de port pouvant accueillir de grands bateaux
13
– Nous demandons une extension des lignes de navibus, avec
de nouvelles escales et des lignes régulières vers l'aval et
l'amont, et autour de l'ile de Nantes
14
– Nous demandons le maintien de la mémoire ouvrière et
populaire du centre-ville et de l'ile de Nantes
15
– Nous revendiquons la réinstallation des halles du Bouffay
sur leur site, pour réparer une grave erreur.
16
– Nous proposons la construction d'un amphithéâtre de plein
air au bord de l'eau en centre-ville, doté d'un toit-préau
et d'une cabine technique, pour pouvoir y tenir sans frais
des débats citoyens (y compris improvisés) et des spectacles
vivants musicaux et théâtraux (demande exprimée en commun
avec l'OBSLAB, Observatoire-laboratoire de la démocratie
locale, en pays nantais et ailleurs)
2 – OBSLAB :
Observatoire-laboratoire
de
la démocratie locale en pays nantais, créé durant l'hiver
2013-2014, à partir des Entretiens du café La Perle.
L'OBSLAB
se
fait ici le véhicule de l'expression des citoyens ci-dessous
qui s'expriment en leurs noms propres comme signataires de
ce cahier :
Luc
Douillard
Jacques
Laroche
Emmanuelle
Lefevre
Nicolas
Marx
Yves
Meston
Nicolas
Moreau
Thierry
Prouteau
Nathalie
Torselli
Une
ville respectueuse de l'avenir : architectural, économique,
social, écologique, culturel, démocratique.
1
– Nous formulons une opposition argumentée au transfert de
l'Hôpital,
a/
car ce transfert coûteux déguise à l'opinion publique une
réduction drastique des soins, avec la suppression de
centaines de lits actuellement disponibles sur le site de
l'Hôtel-Dieu et de l'Hôpital-Nord, afin de convenir avec les
diktats du FMI et l'OMC sur la baisse des offres de santé
publique et leur privatisation progressive chez les
cliniques privées en situation concurrentielle.
b/
parce ce que l'accessibilité du site choisi et sa
vulnérabilité pose problème dans l'Ile de Nantes.
c/
car le coût envisagé du transfert, déjà démesuré, n'est pas
sincère, car il n’intègre pas l'indispensable création d'une
voie de tramway supplémentaire, dont l'investissement
considérable sera externalisé sur les contribuables nantais.
d/
car notre époque implique une sobriété et la réduction des
grands chantiers dispendieux, afin de réserver la ressource
financière, humaine et technique à la préservation des
édifices existants et à leur rénovation et leur mise en
conformité avec des nouvelles normes écologiques, grands
gisements d'emplois utiles et indispensables.
2
– Nous réaffirmons notre opposition à tout projet de
bétonnage du site de la Petite-Hollande / Gloriette.
a/
car nous ne voulons pas fragiliser le marché du samedi
matin, unique en France, par sa dimension, ses opportunités,
sa convivialité culturelle
b/
car ce site est exceptionnel par son harmonie esthétique et
son histoire, et qu'il ne faut pas obstruer ou défigurer son
harmonie
c/
car nous refusons la course au productivisme commercial et
consumériste
3
– Nous demandons que la piscine de la Gloriette (Léo
Lagrange) soit maintenue sur son site actuel
4
– Nous demandons l'ouverture d'un accès piétonnier sur la
rive nord de la Loire entre le Maillé-Brézé et le
Pont-Cheviré, avec des guinguettes (demande exprimée en
commun avec l'association « Nantes Est Une Fête, N.E.U.F.).
Cette demande sera négociée avec le Port autonome qui
libérera une partie de son emprise foncière.
5
– Nous optons pour l'emploi de la voie SNCF existante sur
pilotis surélevé dans l'ile de Nantes, et non la
construction d'une dispendieuse ligne de tram (qui serait
plus utile, elle, si elle était prolongée pour relier
l'aéroport actuel sur le site de Château-Bougon)
6
– Nous proposons la construction d'un amphithéâtre de plein
air au bord de l'eau en centre ville, doté d'un toit-préau
et d'une cabine technique, pour pouvoir y tenir sans frais
des débats citoyens (y compris improvisés) et des spectacles
vivants musicaux et théâtraux (demande exprimée en commun
avec l'association « Nantes Est Une Fête, N.E.U.F.).