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mardi 5 mai 2015

Classement sans suite des plaintes des mutilés par la police nantaise le 22 février 2014 : une réaction LDH-SAF-SM

Ce communiqué unitaire a donc été adopté et signé entre autres par des magistrats syndiqués, en poste à Nantes.

Il réagit à la décision récente de la Procureure de "classer sans suite", et donc de n'ordonner aucune enquête ni encore moins de désigner un juge d'instruction indépendant, dans l'affaire des très graves violences policières lors de la manif anti-aéroport du 22 février 2014.



-------- Message transféré --------
Sujet : [adh] Fw: Communiqué commun LDH-SAF-SM Pour le droit à la vérité et à la justice
Date : Tue, 5 May 2015 14:29:17 +0200
De : ldh.nantes@rezocitoyen.org
Répondre à : ldh.nantes@rezocitoyen.org
Pour : ldh nantes <ldh.nantes@rezocitoyen.org>


Ci-dessous, un communiqué commun LDH-SAF-SM

Sent: Tuesday, May 05, 2015 12:54 PM
Subject: Communiqué commun LDH-SAF-SM Pour le droit à la vérité et à la justice

Ligue des droits de l'Homme
Syndicat des Avocats de France
Syndicat de la Magistrature

Communiqué de presse 

Nantes, le 5 mai 2015
  
Le parquet de Nantes a classé sans suite les plaintes déposées contre x, à la suite de la manifestation du 22 février 2014, par six personnes s’estimant victimes de violences policières.

Malgré cette décision, la Ligue des droits de l’Homme, le Syndicat des Avocats de France et le Syndicat de la Magistrature souhaitent qu’une instruction soit ouverte sur les événements survenus.

En effet, il ressort d’éléments qui ont été rendus publics, que, d’une part plusieurs personnes ont été gravement blessées, dont trois jeunes manifestants à l’œil (l’un l’a perdu) ; et que, d’autre part, plusieurs des différentes armes (flash ball, lanceur de balle de défense, grenades,…) mises à la disposition de la police ont été utilisées au cours de cette manifestation.

Comme nous le soulignions encore en novembre dernier, quand une opération de maintien de l’ordre se termine par une atteinte corporelle irréversible, connaître les conditions dans lesquelles les forces de police ont opéré est légitime. C’est pourquoi nous demandons que la vérité soit établie sur les manières, circonstances et conditions dans lesquelles chacune des personnes blessées l’a été, que les responsabilités soient recherchées et par conséquent la justice rendue.

Par-delà, nous disons qu’il faut faire cesser l’instrumentalisation consistant à considérer a priori « les manifestants » et « les policiers » comme des adversaires. En outre, nous réaffirmons que pouvoir contester collectivement ce que l’on estime être injuste, c’est exercer une liberté publique fondamentale. Manifester publiquement est une des nombreuses formes d’expression de la citoyenneté et de la démocratie ainsi que de leur apprentissage. Elle ne doit pas conduire à une mise en danger.

(Fin de communiqué).

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