OBSLAB

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dimanche 23 novembre 2014

La manifestation anti-répression d'hier samedi 22 novembre à Nantes est un énorme échec politique pour la préfecture et pour madame la maire.

La manifestation anti-répression d'hier samedi 22 novembre à Nantes est un énorme échec politique pour la préfecture et pour madame la maire.

2000 personnes conscientes et déterminées, là où tous les vecteurs d'opinion n'attendaient que 150 isolés, ostracisés sous l’appellation se voulant infamante de « zadistes ».

2000 personnes révoltées contre la mort de Rémi, contre le surarmement de la police, contre la souffrance des trois mutilés de l'oeil du 22 février dernier à Nantes, contre la répression judiciaire ubuesque de l'été dernier, conduisant un jeune père de famille à des mois de prison ferme pour avoir seulement brandi un fumigène... Trop, c'est trop.

Cette réunion de 2000 personnes a été rendue possible par le concours de tous, chacun avec sa culture propre, depuis les milieux « anti-rép » bien organisés à Nantes, jusqu'au « Blancs blocs » relayés par l'ACIPA qui ont désinhibé des centaines de personnes de la peur de manifester, en passant par l'Assemblée de Rezé et l'OBSLAB, http://obslab.blogspot.fr/

Bel échec pour Vinci et pour le capitalisme productiviste corrompu, et pour la peur de se mettre ensemble debout.

Maintenant, il faut mettre en images ce succès, car trop de citoyens abreuvés par la télé n'ont pas vu les images d'une foule imposante, et n'ont pas vu le déploiement indécent des forces de l'ordre payées par les contribuables, payées pour provoquer à la violence.

Nous invitons donc tous et toutes à organiser sur Facebook deux concours de photos :

1 - Celui de la plus belle image du caractère imposant de la manifestation (et des banderoles et pancartes, curieusement censurées, sur ordre implicite de la préfecture),

et

2 - Celui du déploiement indécent, menaçant et polluant des pandores motorisés, harnachés, sous-éduqués et surpayés / sur-armés.

Pour cela, allez sur vos sites Facebook favoris :

« Nantes révoltée »

« Face aux armes de la police »

« Témoignages manifestation contre l' aéroport de NDDL le 22/02/14 à nantes »

« Entretiens du café LA PERLE » (Obslab)

etc.

Après cela, nous serons, si nous le voulons tous, à la veille d'une prochaine grande victoire contre les abus du maintien de l'ordre policier à Nantes « Capitale européenne du flash-ball », et ailleurs :

- obtenir les chiffres du coût réel de la police répressive, en interpellant la Chambre régionale des comptes, et lancer ensuite le boycott national et méthodique de la fraction de nos impôts qui part en achats criminels de flash-ball LBD, qui mutilent nos jeunes, et de grenades offensives qui les tuent. C'est un devoir citoyen, maintenant.

vendredi 21 novembre 2014

En observation et médiation non-violente face à la police : également les "Blancs blocs"


A deux reprises déjà depuis le printemps dernier, et c'est encore valable pour l'échéance de demain samedi 22 novembre 2014, l'OBSLAB a recommandé d'être présents aux manifestations nantaises anti-aéroport ou anti-répression (même lorsque certains médias annonçaient par avance que ces rendez-vous seraient violents ou à hauts risques, parfois à tort, même lorsque certains partis institutionnels ou associations concernées n'y appelaient pas, même lorsque la préfecture fait fermer préventivement les magasins et les transports afin de déserter le centre-ville), ceci afin de constituer sur place avec nos corps d'adultes expérimentés et responsables, avec nos yeux, avec nos intelligences, avec nos caméras et nos communications en direct, un réseau intelligent et solidaire d'observation et de médiation non-violente face à la police, en solidarité avec la jeunesse.

C'est la raison pour laquelle nous rediffusons volontiers cet appel à la création de "Blancs blocs", rendu public aujourd'hui vendredi, qui partage un objectif identique :

http://www.acipa-ndl.fr/actualites/lettres-ouvertes-tribunes/item/461-la-non-violence-est-un-sport-de-combat-appel-pour-la-constitution-de-blancs-blocs

dimanche 16 novembre 2014

L'OBSLAB consulté par Ouest-France à propos de la déclaration du ministre sur les grenades offensives.


Le ministre de l'intérieur a déclaré cette semaine interdire un certain type de grenades offensives, comme suite à la mort tragique de Rémi Fraisse à Sivens, et a publié le rapport suivant (41 pages) :
http://www.interieur.gouv.fr/Actualites/L-actu-du-Ministere/Sivens-rapport-de-l-IGPN-et-de-l-IGGN

A la suite de cette actualité, la rédaction nantaise de Ouest-France a publié le sur-lendemain samedi 15 novembre 2014 un article "Les grenades interdites, pas les flahsballs".

Dans la journée du vendredi 14,  l'OBSLAB a été contacté par Ouest-France pour faire part de ses réactions. Nous avons d'abord demandé que les blessés de Nantes et leurs familles soient entendus. D'autre part nous avons envoyé vendredi midi notre réponse écrite à Ouest-France, laquelle a été simultanément rendue publique en temps réel sur Facebook.

https://www.facebook.com/luc.douillard/posts/868672493163999?pnref=story

La voici :


1 - La décision du ministre ne change pas grand chose en ce qui concerne les autres types de grenades à effets très dangereux et surtout laisse se développer ce grand problème de société et de santé publique qu'est la généralisation du nouveau flashball militarisé "lanceur de balle de défense" - LBD : une arme de tir persuasif dotée d'une visée laser qui permet techniquement de ne plus jamais rater un visage s'il est ciblé volontairement, et de perpétrer une exécution extra-judiciaire. C'est un problème vraiment criant dans la ville de Nantes, "capitale européenne du LBD" avec au moins cinq jeunes gens rendus infirmes à vie depuis 2007 (dont quatre lors de manifestations revendicatives) : Pierre, Quentin, Damien, Emmanuel, Davy.
Il faut interdire cette arme qui provoque plus de désordre qu'elle n'en résout.
Il faut en quelque sorte désarmer le maintien de l'ordre pour qu'il redevienne professionnel et républicain.


2 - Le ministre n'aborde aucunement le problème de l'éducation des forces de l'ordre hérité de l'ère Sarkozy-Guéant, alors que nous constatons de graves atteintes à la dignité humaine à Nantes avec des policiers qui lancent des défis provocateurs aux jeunes, ou des escadrons de la Bac en civil affublés de têtes de mort et qu'on voit rire et se réjouir en se lançant l'assaut de manifestants, et toujours avec cette possibilité technique permanente de viser volontairement au visage, ce qui juridiquement constitue un crime, selon les articles 222-9 et 222-10 du Code pénal.


J'ajoute pour info la chronique de Thomas Legrand ce matin sur France Inter à 7H45, dont je partage l'analyse.

Le modèle français du maintien de l’ordre a donc perdu de son exemplarité.

Oui, et il y a eu une rupture avec l’apparition d’armes de tire, dites non létales, comme les flash-balls et les grenades offensives. Les flash-balls, en particulier, que le ministre de l’Intérieur serait bien inspiré d’interdire aussi. Le maniement de cette arme remet la police dans une position de tir ! C’est une rupture avec le sacrosaint principe du maintien de l’ordre dit « républicain » selon lequel « on ne tire pas sur la foule ». Or, avec le flash-ball, on « tire sur la foule ». Ce simple geste de viser change la philosophie du maintien de l’ordre, change le rapport à l’autorité. Et puis, il provoque de nombreuses blessures dont on parle peu. Il y a déjà plusieurs dizaines de jeunes qui ont perdu un œil ou subi de graves traumatismes à la face. Le flash-ball finira par tuer. De plus, pour empêcher le vandalisme et interpeler les meneurs, des policiers de la BAC, en civil, souvent déguisés en manifestants, s’infiltrent dans les cortèges. Le site d’information écologiste Reporterre.com a mis en lignes ces derniers jours des photos inquiétantes de ces policiers en civil, très violents, dont certains portaient même le foulard à l’effigie de tête de mort. Cette dérive est le signe que la police perd pied en matière de maintien de l’ordre. Comme dans tous les domaines qui régissent les relations entre l’Etat et la population, le maintien de l’ordre a cruellement besoin de procédures plus claires et plus transparentes… c’est-à-dire véritablement plus républicaines. (fin de citation France Inter)




samedi 1 novembre 2014

Pré-Rapport provisoire - Les quatre paradoxes de la manifestation nantaise de ce samedi soir

Pré-Rapport provisoire sur la manifestation nantaise de ce samedi 1er novembre 2014. Communiqué de presse 23h30.

En guise de rapport provisoire de nos observateurs-médiateurs bénévoles sur place, nous sommes en mesure de bien vouloir demander à Ouest-France, Presse-Océan, AFP et aux autres rédactions de bien vouloir prendre en compte les 4 orientations de ce compte-rendu que nous développerons dans notre prochaine édition sur le blog http://obslab.blogspot.fr/


Les quatre paradoxes de la manifestation nantaise de ce samedi soir :
1 - Une manifestation « interdite » mais s'autorisant de fait massive et responsable pour Rémi ;
2 - Une manifestation de « casseurs » sans casse matérielle ;
3 - Une manifestation « insurrectionnelle » mais où la police conduit scientifiquement l'itinéraire de bout en bout et blesse des innocents ;
4 - Une diffamation d'État irresponsable par l' « acide », qui aura des conséquences durables et incalculables ;


Rappel : l'OBSLAB s'est constitué en observatoire non-violent de cette manifestation, conformément à son objet (OBServatoire-LABoratoire de la démocratie locale en pays nantais), dans une double démarche : en hommage à Rémi dans le recueillement et la dénonciation du surarmement de la police, dans une démarche d'observation et de médiation face à la police nantaise.