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vendredi 21 novembre 2014

En observation et médiation non-violente face à la police : également les "Blancs blocs"


A deux reprises déjà depuis le printemps dernier, et c'est encore valable pour l'échéance de demain samedi 22 novembre 2014, l'OBSLAB a recommandé d'être présents aux manifestations nantaises anti-aéroport ou anti-répression (même lorsque certains médias annonçaient par avance que ces rendez-vous seraient violents ou à hauts risques, parfois à tort, même lorsque certains partis institutionnels ou associations concernées n'y appelaient pas, même lorsque la préfecture fait fermer préventivement les magasins et les transports afin de déserter le centre-ville), ceci afin de constituer sur place avec nos corps d'adultes expérimentés et responsables, avec nos yeux, avec nos intelligences, avec nos caméras et nos communications en direct, un réseau intelligent et solidaire d'observation et de médiation non-violente face à la police, en solidarité avec la jeunesse.

C'est la raison pour laquelle nous rediffusons volontiers cet appel à la création de "Blancs blocs", rendu public aujourd'hui vendredi, qui partage un objectif identique :

http://www.acipa-ndl.fr/actualites/lettres-ouvertes-tribunes/item/461-la-non-violence-est-un-sport-de-combat-appel-pour-la-constitution-de-blancs-blocs

2 commentaires:

  1. Anonyme a ajouté un nouveau commentaire sur votre article "En observation et médiation non-violente face à la..." :

    Aux Blancs-blocs : avez-vous filmé (photographié, isolé) les automobilistes agacés fonçant sur les manifestants ? Avez-vous filmé (photographié, isolé) les agriculteurs productivistes massacrer des ragondins devant la préfecture ? Vous filmez-vous (photographiez-vous, isolez-vous) lorsque vous avez, quotidiennement des réactions haineuses et contre productives ?
    Je m'étonne qu'au mensonge de l'État et des grands médias — qui inversent les responsabilités en accusant les manifestants de violence alors qu'ils pratiquent une violence systématique et protéiforme — on oppose une action qui ne fait que servir les stratégies policières : scinder le mouvement de résistance en des groupes opposés (les blancs et les noirs), pratiquer une dangereuse délation (« il est possible que des dizaines de bras munis de portables se lèvent pour filmer et envoyer directement sur les réseaux sociaux {…} les actes stupides et contre-productifs, comme les atteintes à des structures de transport en commun. ») et isoler les « mauvais éléments » (« On peut, selon le nombre et la situation, tenter d'isoler les personnes violentes pour les éloigner des affrontements. »).
    Ces personnes, qui viennent vêtues de blancs, pensent-elles avoir l'âme pure tandis que les autres l'auraient noire ?
    Se rendent-elles comptent qu'en isolant et dénonçant les « violents » « irresponsables » et « contre-productifs », elles balaient d'un même coup toute la résistance de NDDL et omettent que c'est en très grande partie grâce à cette résistance — parfois nécessairement butée — qu'aucune piste d'atterrissage ne recouvre encore la zone humide ?
    De mon côté, tout en assumant le fait que la violence me fait peur, qu'elle soit physique ou mentale, frontale ou insidieuse, je remercie toutes les personnes qui sont restées sur la place au moment où les forces de l'ordre étaient les plus violentes. Et si je ne partage pas tous les slogans ou actions des manifestants, je les intègre volontiers à la lutte à laquelle je participe, à ma manière aussi.
    Je vois dans ce mouvement, au delà de la lutte contre ces grands projets destructeurs, la possibilité de dévoiler toutes les violences qu'on subit quotidiennement : la désinformation et la manipulation ; les injonctions à travailler, à être propriétaire, à fêter Noël en famille, à faire carrière ; notre impuissance face à un système hégémonique, etc.
    J'y vois aussi une multiplicité de voix et de voies, échos de nos propres contradictions. C'est de cette multiplicité et de cette complexité que peuvent naître, à mon avis, des discussions constructives. Ce n'est sûrement pas en séparant le bon grain de l'ivraie qu'on y arrivera. À ce jeu-là on se sert que la discorde et la répression.

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    Envoyé par Anonyme à OBSLAB, OBServatoire et LABoratoire de la démocratie locale le 30 novembre 2014 11:39

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  2. Merci cher.chère anonyme pour cette contribution. Mais si vous voulez vous adresser aux signataires de l'appel "Blancs blocs", il faut vous adresser directement à eux. Ce sont des personnes publiques et connues sur Nantes. Car nous n'avons pas signé leur texte qui comportait une maladresse (l'appel à s'ériger en autorité juge d'une manifestation prétendant isoler de "mauvais" manifestants), maladresse dont je crois d'ailleurs qu'ils sont conscients et qu'il ne faut pas surinterpréter. Pour le reste, il nous a semblé, et nous le pensons toujours, que cet appel malgré cette réserve sérieuse, a eu un effet positif en contribuant à faire venir de nombreuses personnes qui avaient peur de venir manifester, ce qui est un échec cuisant pour les politiciens locaux et la police qui avaient pré-annoncé le pire et qui spéculaient sur une manif minuscule pour pouvoir la réprimer et la discréditer. - Si vous souhaitez rentrer en voie de rébellion plus approfondie, nous vous invitons à rejoindre les réunions de l'OBSLAB, "Entretiens de la La Perle", où nous discutons (entre autres) actuellement de notre idée lancée sur ce blog au lendemain de la dernière manif, d'une insurrection concrète contre l'Etat répressif et productiviste, par la non-collaboration fiscale, et notamment par la non-collaboration concrète à la fourniture pour la police d'armes criminelles telles que les grenades qui ont tué Rémi et les flash-balls LBD qui ont fait de Nantes la capitale européenne des mutilations au visage. En espérant vous retrouver et cordialement.

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