OBSLAB

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jeudi 24 juillet 2014

Le blog OBSLAB passe le cap symbolique des 10 000 pages vues.


Malgré le ralentissement estival, le blog de l' "OBServatoire et LABoratoire de la démocratie locale" a dépassé hier soir le cap symbolique des 10 000 pages vues.

Ce qui est un chiffre significatif et encourageant pour un site tout jeune, ouvert le 29 mai dernier, il y a moins de deux mois.

Nous remercions tous les sites, blogs et réseaux sociaux qui ont repris nos infos, qui ont renvoyé vers elles ou qui s'en sont inspirés.

Et nous remercions d'abord nos lecteurs et lectrices, dont nous attendons des suggestions et des commentaires, et que nous invitons (si ce n'est pas déjà fait) à signer la pétition nationale contre le flash-ball, qui elle aussi devrait passer un cap symbolique, celui des 3000 signataires, dans les jours qui viennent.

La rédaction.


Lien conduisant vers la pétition nationale sur le flash-ball :

http://27novembre2007.blogspot.fr/2014/06/lancement-de-la-petition-nationale.html

La colère de Franck Herbert, inventeur nantais du Nomad Stadium.

Franck Herbert, éducateur sportif en pays nantais, est en colère. Il est inventeur du Nomad Stadium, une structure légère et polyvalente qui peut servir pour une dizaine de sports différents, primée en 2013 par le concours Lépine de Paris.
 

Mais pour diffuser cette belle invention, il a dû trouver un investisseur privé afin de suppléer aux banques et se faire entrepreneur sous la marque Solid & Ludic.
Et surtout, tous les distributeurs sont unanimes pour écarter ce nouveau produit de leurs points de vente, sous prétexte qu'il est fabriqué en France, ce à quoi justement tient Franck Herbert.
« Tous les distributeurs que nous avons vus nous ont refoulés, au prétexte que notre produit était fabriqué localement. Mais le made in France, c'est la condition la plus importante pour nous. »
« On veut devenir une marque de matériel éducatif de référence. Et, pour ça, on n'est pas obligé d'aller fabriquer en Chine. »
« L'exception culturelle française a sauvé la culture de notre pays. Créons l'exception industrielle française, c'est le sens de l'Histoire. Il est temps d'imposer un taux minimum de produits manufacturés aux circuits de distribution ! ».
C'est ce qu'il déclare ce matin 24 juillet dans le journal Presse-Océan.

Cet unanimisme des intermédiaires marchands n'aurait-il pas un petit air totalitaire destiné à empêcher à la source toute créativité, qu'elle soit économique, politique ou culturelle, et d'en laisser le monopole aux grandes firmes et aux pouvoirs établis ?
Conclusion : les élites franco-françaises sabotent en amont l'économie française et misent tout sur l'esclavagisme chinois (qui transforme ses immense bénéfices douteux en effort d'équipement militaire, soit-dit en passant) et puis elles fanfaronnent à la télévision pour nous culpabiliser en disant que nous sommes un pays et un continent en déclin historique, peuplés de ratés et d'inadaptés. Et le tour est joué.

mercredi 23 juillet 2014

Plusieurs enquêtes approfondies sur la police et la justice nantaise dans la presse parisienne.


Nous sommes pas seuls à nous intéresser à la justice et à la police nantaises, si l'on en croit les nombreuses enquêtes publiées ces dernières heures dans la presse nationale.

Ainsi, le 21 juillet, Guillaume Frouin a publié dans Libération un reportage « Notre-Dame-des-Landes : des opposants en procès ».


( Sur un sujet proche, le même journal avait consacré le 17 juillet un article aux mises en causes judiciaires du flash-ball (trois policiers prochainement jugés à Montreuil) :


Et puis coup sur coup, deux grandes enquêtes sont parues dans la presse parisienne sur la conduite étrange de la police et de la justice nantaises quand elles traquent les opposants à Notre-Dame-des-Landes.

(...traque dont l'OBSLAB s'est déjà fait l'écho ici sur ce blog :


et là :



Cette fois, c'est Louise Fessard qui a livré une enquête approfondie sur Mediapart, hier 22 juillet.

Manifestation du 22 février à Nantes : les «dossiers à trous» de la justice

http://www.mediapart.fr/journal/france/220714/manifestation-du-22-fevrier-nantes-les-dossiers-trous-de-la-justice




Ce long article est réservé aux abonnés, mais nous en citons ici trois extraits significatifs :

« Un des avocats de G., Me Hugo Levy, fustige «une enquête occulte de la DGSI, dont les principaux actes ne sont pas communiqués à la défense, ce qui est attentatoire au principe du contradictoire ». « Est-ce une dénonciation ou des policiers infiltrés ? demande-t-il. Comment vérifier si l’enquête n’est pas entachée d’illégalité ? » (…) Au parquet de Nantes, nos questions provoquent un silence gêné. « C’est à partir d’éléments que nous avons dans les fichiers, finit par répondre la procureure de la République Brigitte Lamy. C’est comparé. Tout est dans les dossiers. Et quand cela ne paraît pas suffisant au tribunal, il y a une expertise. »
(…)
« Les expertises d'images, où l'on prétend identifier des personnes grâce à la taille de leurs oreilles, ne sont qu'un écran de fumée, pointent les militants locaux. La vérité, c'est que la DGSI, l'ancienne DCRI qui s'était considérablement ridiculisée aux yeux de tous par le montage malhabile de l'affaire dite de Tarnac, est au coeur de ces enquêtes qu'elle diligente obscurément tout en se maintenant dans une complète opacité. » Les militants dénoncent «un fichage à usage directement répressif » entraînant «une criminalisation de fait de tous les militants anti-aéroport, susceptibles d’être arrêtés et incarcérés sans autres éléments, que ceux de la DGSI, contre lesquels ils seront sans défense ».
Dans un communiqué du 11 juillet, le syndicat de la magistrature pointe de son côté
« une mobilisation policière sans précédent et, trop souvent, un traitement judiciaire en temps réel : garde à vue, fichage génétique, déferrement et comparution immédiate, cette justice expéditive
génératrice d’emprisonnement »
. »
Deux jours plutôt, c'est notre ami Nicolas de La Casinière qui avait donné lui aussi une enquête approfondie, en accès libre sur le site de Reporterre.
Libertés - A Nantes, la justice reconnaît enfin l’inanité des poursuites contre les militants anti-aéroport
Nicolas de La Casinière (Reporterre)
samedi 19 juillet 2014

http://www.reporterre.net/spip.php?article6162



Enfin, nous relevons qu'un autre journaliste proche des anti-aéroport, Jean-Luc Porquet est revenu ce mercredi matin 23 juillet dans Le Canard Enchaîné sur les mutilés du flash-ball, et notamment les trois blessés à Nantes le 22 février dernier.


Cet article est en vente jusqu'à mardi prochain 29 juillet, mais nous en donnons ici la conclusion :


« Les quatre jeunes gens mutilés à Nantes (…) pensent qu'une police républicaine, pour être respectée, ne doit pas se croire tout permis. Ils viennent de lancer une pétition demandant la création d'une commission d'enquête parlementaire sur l'emploi du Flash-ball. Ils réclament, avant toute chose, que son usage soit interdit lors des manifestations. (…) Cette interdiction aurait l'air d'une mesure de gauche. Ça nous changerait. »


LES PHOTOS QUE OUEST-FRANCE AURAIT DONNéES A LA POLICE.


Remarquons que, sur la même page, on apprend que Le Canard enchaîné a enquêté sur la trouble affaire de photos dénonçant des manifestants anti-aéroport, que la rédaction nantaise de Ouest-France aurait données à la police. (Ouest-France, apparemment très embarrassé, a indiqué hier n'avoir fourni que des photos préalablement diffusées sur son site internet, ce qui fait sourire Le Canard Enchaîné).


Nous citons la conclusion de l'hebdomadaire satirique : « Si la loi oblige les journalistes à répondre aux réquisitions, la morale professionnelle leur interdit. Comment en effet, les journalistes d' « Ouest-France » et des autres médias pourront-ils continuer d'exercer correctement leur profession, et notamment de couvrir les manifs, si les manifestants les soupçonnent, à juste titre, de refiler leurs clichés à la police ? Flic ou journaliste... Normalement, pour les distinguer, il y a photo ! ».


(Précisons que dans la relaxe du policier qui avait mutilé au flash-ball un lycéen nantais en novembre 2007, le témoignage très partial d'un reporter-photographe de la rédaction de Rennes de Ouest-France avait déjà pesé lourd pour fournir l'alibi de la légitime défense policière, en affirmant sans preuve que les policiers subissaient une « pluie » de « projectiles » jetés par les manifestants, sur un terrain qui pourtant était dépourvu de cailloux disponibles ou de pavés.)


Affaires à suivre. Pendant ce temps, d'après Presse-Océan, Vinci se vante d'avoir acheté des aéroports au Portugal (pauvres Portugais!), et de faire casquer au maximum le contribuable loire-atlantiquais, si jamais NDDL ne se faisait pas. Mais pourquoi se gêner si la Chambre régionale des comptes n'y voit que du feu, et que la justice se met aux ordres des services très spéciaux de la DGSI pour poursuivre les « anti » ?



samedi 12 juillet 2014

Quand Johanna défie Londres et Berlin !


Dans Presse-Océan de ce matin samedi 12 juillet 2014, pour les 100 premiers jours de son accession à la mairie de Nantes, Johanna Roland fixe clairement son cap personnel : « Nantes : une capitale européenne. L'objectif est clair, martèle Johanna Roland. Ce mandat doit être le moment où Nantes va passer le cap et devenir une métropole européenne. L'ambition est à ce niveau. (…) Il y a un enjeu de taille critique si nous voulons être repérés en Europe. (…) Nantes doit être un challenger permanent, poursuit Johanna Roland. Nous ne sommes ni Londres, ni Berlin, et n'avons pas vocation à le devenir. Mais nous pouvons aller challenger (sic) les plus gros (…). Nous avons énormément de potentiel pour réussir. »
 
Réussir quoi ? Telle serait d'abord la question à se poser. Si Nantes parvenait à être exemplaire au niveau international, en matière de démocratie directe, de justice sociale, d'harmonie écologique, dans la fidélité à ses traditions de créativité sociale et d'insubordinations (l'optimisme vernien, le surréalisme, mai 1968, la grève générale, le catholicisme social et ses héritages laïcs, l'alliance des paysans et des ouvriers, le refus de la tentation raciste et du repli ethniciste...), ce serait déjà une belle ambition portant du sens.

Mais s'il s'agit de se faire aussi grosse que le bœuf, et se vouloir capitale impériale... de « challenger » Rome plutôt qu'Athènes la philosophe...

Précipiter les sociétés civiles dans la concurrence effrenée des territoires, au lieu de penser coopération mutuelle, est-ce le rôle d'élus de gauche ?

Privilégier la quantité à la qualité, en pleine post-modernité, est-ce bien raisonnable ? 

Employer sans vergogne le mot anglo-saxon « challenge » qui signifie « défi », et même « sommation » en termes militaires, comme paradigme néo-capitaliste de la compétition de tous contre tous ?

Quitte à commettre des bêtises historiques « hénaurmes » (comme le choix d'un aéroport mégalo au lieu d'une ligne de train à grande vitesse venant jusqu'à Nantes) ?

Mais quel est le but véritable de cette course à la grosseur ?

Faut-il l'avouer maintenant à l'opinion publique, Johanna Roland ?
Qu'est-ce qui fait vous fait courir, vous et vos équipes de professionnels de la politique locale ?
 
Ne serait-ce que l'accumulation primitive de la rente fiscale locale, féodalisée et clientélisée par la décentralisation mitterrandienne, centrée sur les rares sanctuaires métropolitains qui seront consacrés par la nouvelle bourgeoisie mondialisée, comme pôles de croissance indexés sur la désertification de leurs régions proches ?
Loin, si loin de la Bretagne et de la Loire...


vendredi 11 juillet 2014

À propos de la police nantaise, dans le journal Le Monde daté d'aujourd'hui 11 juillet 2014.

À propos de la police nantaise, dans le journal Le Monde daté d'aujourd'hui 11 juillet 2014.



Ainsi, nous n'étions pas seuls à nous étonner des nouvelles méthodes de la police nantaise contre les anti-aéroport...

Voir notamment à ce propos notre chronique de mardi dernier : « Policiers et juges nantais fragilisés cet été par les suites du 22 février. - En ce début juillet 2014, la police et la justice nantaise commencent à inquiéter singulièrement les partisans de la Loi et de l'Ordre républicain. - Quatre dérives. »


Et puis aujourd'hui vendredi 11 juillet, Le Monde consacre une page et deux articles de Laurent Borredon à ce sujet étonnant : « A Nantes, le zèle de la police contre l'ultragauche. - Une cellule spéciale traque les casseurs de la manifestation du 22 février contre l'aéroport. »



On l'a compris désormais, la police nantaise, ayant étrangement renoncé à dissuader et à identifier les auteurs d'incendie et de destructions du 22 février dernier à Nantes, au cours d'une journée qui s'apparente de plus en plus à une grossière manipulation d'État, a entrepris plusieurs mois après les faits de fournir abondamment la justice locale en chair à prison.

Comment ? en puisant généreusement dans ses fichiers de militants anti-aéroport, en ciblant notamment ceux qui seraient préalablement fragilisés par un casier judiciaire. Il ne restait plus qu'à les surprendre à leurs domiciles. Au risque de l'erreur judiciaire et du déni de justice : pourquoi s'acharner si tard sur des lampistes, auteurs de faits mineurs, parfois d'ailleurs étrangers au 22 février, et dont la culpabilité n'est souvent même pas certifiée ?

Ce reportage du Monde nous apprend ainsi que la police nantaise s'est mise en grand train pour traquer l' « ennemi intérieur » anti-aéroport, au risque de négliger d'autres formes de délinquance plus urgentes en ces temps troublés par la montée de l'extrême-droite et de la délinquance financière en col blanc : « Les moyens ont été débloqués en conséquence, avec un groupe d'enquête spécifique au sein de la sûreté départementale de Loire-Atlantique. Onze personnes détachées à plein temps, dont un fonctionnaire du renseignement territorial, un autre de l'identité judiciaire ou encore un policier des services techniques. »

L'identification des militants anti-aéroport repose essentiellement sur « des images du défilé. », mais comme croit l'affirmer pudiquement Le Monde, « la méthode a ses limites ».

Ainsi dans cette affaire d'un jeune homme soupçonné de dégradations sur la mairie de Nantes et une agence Vinci.

Comment a-t-il été repéré ? Par des moyens qui évoquent plus un pays en état de siège qu'une démocratie républicaine : « Comment les policiers ont-ils mis un nom sur les photos ? Son dossier judiciaire ne le précise pas. Mais Le Monde a constaté que la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), devenue Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) le 12 mai, a constitué un épais album photographique sur les militants locaux. »

Or, indique Le Monde, « Les photos sont trompeuses, notamment celles qui le montrent au seuil de l'agence Vinci, un fumigène à la main. Les vidéos, elles, prouvent qu'il a en fait sorti le fumigène qui avait été jeté dans l'agence, ce que confirme un témoin direct au Monde : " Il y avait un risque d'incendie, alors que des gens se trouvaient sur le balcon au dessus. " »

Bref, ce jeune homme est inquiété pour avoir peut-être tenté d'éviter un incendie ? C'est le monde à l'envers... Il est vrai que Manuel Valls à l'Intérieur attendait avec impatience les images spectaculaires des flammes pour donner le ton des commentaires aux journaux télévisés de la fin de la journée ! Rien n'était trop beau pour discréditer 50 000 manifestants.

Conclusion du Monde : « Les policiers ont dû renoncer à lui attribuer l'incendie, mais il est resté poursuivi pour participation " avec arme " (le fumigène) à un attroupement. » »

Dans le second article, intitulé avec une ironie contenue « L' attroupement armé " était un pacifique " banquet " », le journaliste du Monde raconte que des militants anti-aéroport, passagers d'une voiture, peuvent se retrouver (par hasard?) interpellés par la police, et découvrir « qu'ils sont là aussi pour " association de malfaiteurs " sans plus de précision ».

Et ce n'est pas fini, conclut Le Monde : « En comparution immédiate, le 19 juin, ils découvrent ce qu'on leur reproche : une " association de malfaiteurs en vue de préparer un attroupement armé ". L'attroupement armé, c'est la manifestation de soutien à R. qui a lieu au même moment devant le tribunal. Alors que le rassemblement pacifique – un " banquet, foot, sound system " – a lieu devant le palais de justice, les trois jeunes comparaissent donc dans le tribunal pour sa préparation. L'audience a été renvoyée au 18 juillet. " Il n'est pas certain que l'association de malfaiteurs tienne ", estime une source proche du dossier. »

Et oui, mais pourquoi ne pas les accuser de terrorisme, tant qu'on y est, puisque tout est permis s'il s'agit de militants de gauche anti-aéroport ?

En tous cas, l'OBSLAB (Observatoire laboratoire de la démocratie locale), est en mesure de confirmer que toute cette guérilla judiciaire est suivie au plus près par les plus hauts fonctionnaires de la police.

Car hier jeudi 10 juillet, au sortir du palais de justice de Nantes, alors qu'un autre militant anti-aéroport venait de prendre trois mois ferme, que vit-on passer sur place (notre photo exclusive) ?



Monsieur Jean-Christophe Bertrand, himself, directeur départemental de la sécurité de Loire Atlantique, déjà connu pour ses déclarations à l'emporte-pièce à Mediapart, après le 22 février.

Voir notamment :

Sur la photo, on voit qu'il repart alors qu'un dernier groupe de militants est toujours face à un rideau de gendarmes, à l'arrière plan.
Mais sans doute qu'il ne passait par là que par hasard pour profiter du soleil en bord de Loire, avant de retourner à son bureau au commissariat central ?


jeudi 10 juillet 2014

Disons que les derniers épisodes de la tragédie palestinienne…

Loin, si loin de Nantes, mais si près de nous, le drame palestinien, dont voici une proposition d'analyse.

Disons que les derniers épisodes de la tragédie palestinienne…


Disons que les derniers épisodes de la tragédie palestinienne peuvent alimenter le même réflexe aquoibonniste que certaines considérations sur la purification ethnique en ex-Yougoslavie dans les années 1990 : "Après tout, ces peuples de déchirent depuis des siècles de façon insensée. C'est irrationnel et il n'y a donc rien à faire".
Or ce serait oublier les responsabilités occidentales dans les rapports de force géopolitiques contemporains : Israël est une plateforme militaro-technologique en haute activité, artificiellement soutenue par les vendeurs d'armes américains, qui eux mêmes influencent la politique américaine, et ont un besoin vital d'un foyer de tension et de guerres civiles permanent au Proche-Orient, depuis un demi-siècle, afin d'expérimenter et de promotionner leurs produits (y compris les produits dérivés en anti-terrorisme et surveillance des citoyens).

La suite ici :
http://lucky.blog.lemonde.fr/2014/07/10/disons-que-les-derniers-episodes-de-la-tragedie-palestinienne/

APPEL URGENT ! (faites circuler l'info !) DEMAIN JEUDI 10 JUILLET : La solidarité est une arme.

Appel reçu :

CULTURE EN MARCHE
APPEL URGENT ! (faites circuler l'info !)

DEMAIN JEUDI 10 JUILLET :
La solidarité est une arme.
Parce que la répression s'abat de manière extrêmement forte et systématique sur tous les mouvements sociaux, nous vous appelons à rejoindre, massivement, les appels à rassemblements autour des procès liés à Notre-Dame-des-Landes. Poursuivi pour sa participation à la manifestation du 22 février dernier, Lyrisme & Barbarie organise une déambulation musicale le jour de son procès, jeudi 10 juillet 2014. Départ à 12 heures devant le pont-levis du Château des Ducs de Bretagne, pour accompagner festivement le VAN lors de son "Voyage au Tribunal" (non, ce n'est pas une blague !)
Arrivée 13h30 devant le tribunal de grande instance pour un rassemblement de soutien. Tous les instruments et les musicien-ne-s sont les bienvenu-e-s. Son procès débutera à 14h.

Lyrisme et Barbarie, c'est Ousama, militant de longue date, fils de Nadia Bousnoune (Théâtre du Puzzle)
Nous avons de sérieuses raisons de craindre qu'il écope, lui aussi, de prison ferme, au vu du résultat du dernier procès.
plus d'informations : http://zad.nadir.org/spip.php?article2536 et http://nantes.indymedia.org/articles/29767

La lutte continue
Il y a de la place pour chacun et chacune de vous
non !Partout où vous le pouvez, portez le tee-shirt noir avec croix blanche, pour signifier votre non-agrément !
Rappel : une caisse de lutte a été mise en place dans chaque région pour venir en aide aux grévistes ; vous pouvez envoyer vos dons à ASPROS, c/o Trempolino, 6 boulevard Léon Bureau 44200 Nantes

CE QUE NOUS DÉFENDONS NOUS LE DÉFENDONS POUR TOUS !
Approfondissements sur notre site internet : http://www.cultureenmarchepdl.org
Page facebook :
https://www.facebook.com/lacultureenmarcheanantes

mardi 8 juillet 2014

Policiers et juges nantais fragilisés cet été par les suites du 22 février.


En ce début juillet 2014, la police et la justice nantaise commencent à inquiéter singulièrement les partisans de la Loi et de l'Ordre républicain. - Quatre dérives.

On sait que lors de la grande manifestation des anti-aéroport du 22 février à Nantes, un emballement médiatique irrésistible permit au gouvernement de désigner les 50 000 manifestants pacifiques comme des criminels et des vandales, voire même selon un préfet qui n'a pas peur du poids des mots de « vitrine légale d'un mouvement armé » !

Or, l'opinion publique a vite compris que les forces de l'ordre avaient laissé faire quelques destructions spectaculaires en début d'après-midi dans le centre-ville de Nantes, notamment des départs de feu qui étrangement ne furent pas éteints, ce qui permit de fournir de belles images pour les journaux télévisés.

Ce constat d'inaction, ce n'est d'ailleurs pas nous qui le faisions, mais un syndicat de policiers.

Mais ces policiers auraient pu souligner cet autre fait troublant : non seulement les petits groupes spécialisés dans la destruction ne furent pas inquiétés dans leurs œuvres, mais les centaines de policiers en civil déployés à l'intérieur de la manifestation ne firent rien pour les identifier avant leur précoce dispersion.

Ainsi ce double acte manqué originel allait entrainer fatalement la police et la justice nantaise vers une dérive fatale.

Première dérive : après avoir laissé partir les groupes spécialisés de destructeurs, il fallait quand même montrer ses muscles, ce qui fut fait d'autant plus brutalement que l'Etat voulait compléter la dramatisation de la journée en prouvant qu'il serait désormais dangereux de manifester son opposition pacifique à l'aéroport, en tirant des centaines de projectiles sur une foule désarmée, dont trois ont mutilé à vie des jeunes gens.

Deuxième dérive : laisser à la police le soin de collecter les témoignages et traces vidéo disponibles, une police ainsi juge et partie de ces événements où elle est impliquée, au lieu de confier l'enquête à un juge d'instruction indépendant.

Troisième dérive : faire taire les policiers républicains tentés de critiquer les errements de leur hiérarchie, d'abord en les invitant à porter plainte en masse (!), puis en tentant d'acheter leur conscience avec une prime.

Quatrième dérive, et non la moindre, car il s'agit désormais des magistrats de Nantes : Alors que l'opinion publique chauffée à blanc réclamerait peut-être des coupables, et que les quelques personnes arrêtées en flagrant délit n'étaient pas les bonnes (et pour cause, si on les a laissées partir), les juges de Nantes ont décidé dans les semaines suivantes de condamner avec une sévérité anormale les « lampistes » que la police lui fournit au compte-goutte, en puisant dans ses fichiers de militants anti-aéroport.

Il en résulte des mois de prison de ferme, avec parfois mandat de dépôt immédiat sans possibilité de faire appel, pour des délits, parfois sans rapport avec la manifestation du 22 février, comme hier lundi 7 juillet au tribunal, où un homme accusé d'attroupement violent en manifestation se retrouve emprisonné pour un vol de livres et de nourriture dans un magasin et refus de prélèvement ADN... Mais l'important semble être d'incarcérer, coûte que coûte.

Tout cela est-il bien raisonnable, se demanderont forcément les défenseurs de la Loi et de l'Ordre, si ces mots ont encore un sens à Nantes ?

Car la sévérité de ces peines interroge sur la sérénité judiciaire à Nantes (dans une enceinte qui ces dernières années n'avait pas osé condamner un policier ayant expérimenté son flash-ball lanceur de balle de défense sur le visage d'un enfant manifestant.)