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lundi 26 mai 2014

Marine Le Pen a perdu près de deux millions de voix hier.

Le saviez vous ? Marine Le Pen a perdu près de deux millions de voix, soit environ près d'un électeur sur trois, entre la dernière élection présidentielle et les européennes de ce 25 mai 2014, passant d'environ 6,4 millions de voix à 4,7 millions "seulement"...
Les faits sont têtus : ce ne sont pas les idées du Front national qui progressent dans la société, ce sont les autres partis qui s'effondrent, surtout lors des scrutins européens.
Des chiffres à retenir et à partager autour de vous.

vendredi 23 mai 2014

A Nantes, "capitale verte", l’écologie se retrouve à la poubelle

A Nantes, "capitale verte", l’écologie se retrouve à la poubelle‏

par Xavier Pétillon et Dimitri Royer pour Reporterre, le quotidien de l'écologie

Voir ici :
http://www.reporterre.net/spip.php?article5861

«De plus en plus de maires de villes de plus de 30 000 habitants issus de « l’entourage local » des élus »

Étude très intéressante qui confirme ce qu'on pressentait hélas : l'échec flagrant de la décentralisation mitterrandienne et jospinienne pour démocratiser la vie locale, et sa réussite pour instaurer des dynasties néo-féodales qui détournent à leur profit la rente fiscale.

«De plus en plus de maires de villes de plus de 30 000 habitants issus de « l’entourage local » des élus »

http://www.maire-info.com/article.asp?param=17269&PARAM2=PLUS

mardi 20 mai 2014

Note juridique : Les mutilations policières par tir au visage doivent-elles être jugées comme des crimes passibles de la cour d'assises, et non d'un simple tribunal correctionnel ?

Note juridique : Les mutilations policières par tir au visage doivent-elles être jugées comme des crimes passibles de la cour d'assises, et non d'un simple tribunal correctionnel ?

(D'abord, laissons ici de côté la notion « d'actes de torture et de barbarie », de « traitements cruels et dégradants », par lesquelles une jurisprudence, française ou bien supranationale, pourrait fort bien à l'avenir qualifier l'usage du flash-ball LBD à visée électronique, sur des personnes désarmées, surtout lorsqu'il s'agit de personnes vulnérables comme des enfants mineurs tels les lycéens Pierre, le 27 novembre 2007 à Nantes, et Geoffrey, le 14 octobre novembre 2010 à Montreuil).

QU'EST-CE QU'UN CRIME, juridiquement ?

Il se détermine par sa sanction et plus précisément par la peine encourue qui est de plus de dix ans de réclusions criminelles pour les crimes de droit commun.


Quel est précisément l'article du Code pénal qui qualifie de crime les tirs intentionnels au visage ayant porté atteinte à la vue ?

ARTICLE 222-9 
« Les violences ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente sont punies de dix ans d'emprisonnement et de 150 000 euros d'amende. »


ARTICLE 222-10 
(Modifié par LOI n°2012-954 du 6 août 2012 - art. 4)
« L'infraction définie à l'article 222-9 est punie de quinze ans de réclusion criminelle lorsqu'elle est commise :
1° Sur un mineur de quinze ans ;
2° Sur une personne dont la particulière vulnérabilité, due à son âge, à une maladie, à une infirmité, à une déficience physique ou psychique ou à un état de grossesse, est apparente ou connue de son auteur ;
(...)
7° Par une personne dépositaire de l'autorité publique ou chargée d'une mission de service public dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice de ses fonctions ou de sa mission ;
(...)
10° Avec usage ou menace d'une arme. »


Donc on remarque ici que les tirs policiers cumulent au moins deux des 10 circonstances aggravantes de ce crime : la qualité professionnelle de l'auteur policier ou militaire et l'usage d'une arme.

Source : http://www.legifrance.gouv.fr/ (Articles 222-9 et 222-10 du Code pénal).

(On rappellera ici utilement que les crimes ont généralement une période de prescription de dix ans, tandis qu'on ne peut plus poursuivre en justice un délit après trois années seulement, une contravention après un an.)

Dernière question : Pourquoi les avocats des victimes de crimes policiers ne se battent généralement pas pour que ces crimes policiers soient qualifiés de crimes ? C'est pourtant bien un combat à mener, juridiquement, politiquement, psychologiquement, médiatiquement.


De nouvelles photos de la manifestation anti-répression de samedi dernier.


Elles ont été réalisées par Marc Vayer, par ailleurs auteur de :
NDDL (Carnet)
Chroniques dessinées de la zone à défendre
http://carnetsnddl.blogspot.fr/









samedi 17 mai 2014

Succès de la manif anti-répression policière ce samedi après-midi 17 mai 2014 à Nantes.


Beau succès de cette manifestation dont les organisateurs voulaient affirmer la solidarité de deux causes : celles des inculpés après la manif anti-NDDL du 22 février et celle des trois mutilés de l'oeil le même jour.
Le cortège regroupant des personnes de tous âges était assez impressionnant pour couvrir toute la rue Jean-Jacques Rousseau, et a été estimé à « près d'un millier » de manifestants par le site de Ouest-France.

Les jeunes amateurs de casques, de foulards, de drapeaux noirs et de fumigènes ont pu s'en donner à cœur joie au rythme du slogan provo et gentiment folklorique « Un million de dégâts : nous ferons mieux la prochaine fois ».

Mais l'ambiance était sereine et décontractée et ceux qui craignaient des débordements violents se sont trompés, tandis que ceux qui les souhaitaient en haut lieu auront été sévèrement déçus.

Si bien qu'un manifestant blagueur osait cette boutade : Finalement, c'est aux anarchistes nantais qu'il faut confier l'organisation des manifestations anti-NDDL car ainsi on peut manifester en plein centre ville, et il n'y a aucun dégât ni blessés !

Parmi les images marquantes, on remarque le courage tranquille et expressif de Damien, blessé à l'oeil le 22 février, qui s'approchait des policiers pour leur montrer sa pancarte : « Grâce à vous, ma vie a changé merci ».

Maintenant, il faut revendiquer ensemble une commission d'enquête parlementaire sur les crimes policiers, car la violence volontaire avec arme provoquant une infirmité permanente est juridiquement un crime, et il faut exiger que le procureur de la République désigne des juges d'instruction indépendants de la police et du pouvoir. L'OBSLAB va s'y consacrer avec l'aide de tous les partenaires disponibles.

Plus bas, quelques photos.





jeudi 15 mai 2014

A propos de la manifestation anti-répression qui se tiendra samedi après-midi à Nantes.


L'OBSLAB y sera bien entendu, pour être aux côtés des jeunes. Et parce que nous portons l'exigence d'une enquête parlementaire sur les faits du 22 février à Nantes.

Nous avons appris que l'ACIPA avait choisi de ne pas y appeler après un débat interne (voir ses raisons données plus bas).

Mais on note que le SNES-FSU,  principale organisation syndicale de professeurs, a choisi d'envoyer l'invitation à l'ensemble de ses syndiqués dans les Pays de la Loire (notre deuxième document ci-dessous).

Par ailleurs nous donnons ici les dernières indications techniques apportées aujourd'hui par les organisateurs.
A samedi !

"Bonjour à tou-te-s,

Nous sommes à deux jours de la manifestation du 17 mai (à 15 heures).

Nous tenions à apporter aux collectifs et organisations signataires de l'appel quelques précisions.

Voici la liste des signataires au 15 mai :

Comité de soutien à Enguerrand, Collectif de l'université de Nantes contre l'aéroport, SLB UL-Naoned, Solidaires Étudiant-e-s, Solidaires 44, Collectif de Rezé contre l'aéroport, Front anticapitaliste 44, Alternative libertaire, NPA, Voie Prolétarienne - OCML, Action Antifasciste Nantes, Ensemble, Breizhistance, Assemblée du mouvement anti-aéroport du 6 mai, Groupe Déjacque de la Fédération Anarchiste, Saint-Herblain À Gauche Toute, Parti de Gauche, Collectif Nantais Contre l'Aéroport, Tendance intersyndicale Émancipation, Comité ZAD Maison de la Grève, Comité 09 NDDL, Comité NDDL 22 St Brieuc, Comité anti-aéroport St-Nazaire, CNT.

Il est évident que la question de la répression et de la solidarité qui s'impose face à elle a permis de regrouper largement. Nous sommes conscient-e-s qu'une signature engage peu, mais cette liste est pour nous un symbole fort : le 17 mai, il s'agira de montrer au pouvoir que nous restons uni-e-s et déterminé-e-s et que nous ne lâcherons pas nos luttes face à la violence de la répression.


Voici le parcours que suivra la manifestation : on part de la Préfecture, on passe par le Cours des 50 otages pour remonter la rue du Calvaire. On rejoint la place Graslin, on descend la rue Jean Jacques Rousseau jusqu'à rue de Strasbourg, que l'on remonte jusqu'à la Préfecture. La manifestation se terminera Place du Cirque.

Il nous paraît important de ne pas en rester là - d'autant plus que certain-e-s camarades viendront de loin pour nous prêter main forte samedi. Ainsi, nous trouverions intéressant que des discussions soient impulsées à l'issue de la manifestation.

On prévoit donc une dispersion progressive Place du Cirque, afin de continuer à échanger entre manifestant-e-s sur la répression, sur ce qu'on peut mettre en place pour la suite, etc.

On a prévu un peu à manger - n'hésitez pas à ramener des choses à partager ! Cependant, nous sommes conscient-e-s que ces temps de discussion seront soumis au bon vouloir policier.

Des prises de paroles sont prévues.
-La première, au départ de la manifestation, sera l'occasion pour certains mutilés du 22 février et pour des proches d'Enguerrand de témoigner de leur vécu. Il sera également rappelé l'objectif de cette manifestation.
-Une seconde aura lieu environ à mi-parcours, en solidarité avec les NoTAV jugé-e-s pour 'terrorisme' le 22 mai prochain à Turin.
-Enfin, le micro sera ouvert sur les lieux de la dispersion progressive. Libre à tou-te-s, individu-e-s, collectifs ou organisations, de rappeler les raisons de sa présence, de passer des infos, de parler de choses qui leur tiennent à coeur, etc.

On est en train de préparer un petit fly qui tournera dans la manif - et qui vous sera envoyé dès que possible - pour rappeler certains conseils juridiques en cas d'interpellations, certaines réactions à avoir au cas où la police se montrerait agressive. Nous ne sommes malheureusement pas à l'abri de cette éventualité.

N'hésitez pas si vous avez des demandes particulières, des besoins de précisions complémentaires.

À samedi !"




Document 1 : extrait du courrier de l'Acipa, Lettre aux adhérents et abonnés n°020/2014 – 15 mai 2014



Document 2 : extrait du courrier du SNES-FSU à ses adhérents en Pays-de-Loire.

Document 3 : affiche du rassemblement.




Le comité de soutien à Enguerrand

mardi 13 mai 2014

Air France lâche NDDL, et c'est pas tout... il y a aussi la LGV !


Il a déjà suscité bien des commentaires, ce micro-interview de Frédéric Gagey, PDG d'Air France, paru hier 12 mai 2014 en toutes éditions dans Ouest-France. En effet, à une question sur le projet de Notre-Dame-des-Landes, s'il évoque l'hypothétique intérêt de ne pas survoler Nantes, le grand patron d'Air France sonne clairement le signal d'un désaveu face à toutes les tentatives technocratiques de justifier le projet : « En revanche, l'idée d'un grand hub international entre Nantes et Rennes, on n'y croit pas trop. Nous ne pensons pas qu'il y ait un potentiel suffisant ».
Autant dire que nous sommes devant la perspective désastreuse d'une vaste et coûteuse plateforme aussi inutilisée que l'aéroport mort-né de Ciudad Real en Espagne. N'en déplaise aux aventureux aménageurs-bétonneurs des milieux dirigeants locaux.
Mais il y a un autre élément très intéressant dans ce bref entretien, c'est que le journaliste Samuel Nohra pose aussitôt une très pertinente et impertinente question en évoquant la ligne grande vitesse qui va mettre Rennes à 1h27 de Paris dès l'année 2017, et qui pourrait amener Air France à « revoir sa stratégie », c'est à dire à remettre en cause des lignes Paris-province, si « la France a fait le choix de développer le train à grande vitesse ».
Or, en confrontant le projet de NDDL et celui de la LGV entre Paris et Rennes, le journaliste rejoint une préoccupation répétée depuis leur création par les « Entretiens de la Perle » et notre OBSLAB, Observatoire et laboratoire de la démocratie locale.
Nous faisions remarquer le contraste troublant entre une cigale et une fourmi : entre le projet gabegique d'un aéroport à Notre-Dame-des-Landes, comme une nouvelle « folie » aristocratique de notables nantais, 300 ans après les fastes négriers, et la sagesse opiniâtre de Rennes – et de Bordeaux ! - où l'on a compris l'intérêt du train à grande vitesse pour s'accrocher solidement aux flux économiques et humains rattachant à la dorsale européenne Londres-Milan.
Alors que le TGV Nantes-Paris, on le sait, ne circule plus en grande vitesse à partir du Mans, les Rennais ont réussi le tour de force de réunir environ trois milliards d'euros pour rallonger la voie jusque chez eux, en en faisant payer les deux tiers par la collectivité nationale. Tandis que le pays nantais patine et risque gros à régler seul les chausses-trappes de son Partenariat avec Vinci.
Quand au milliard à ajouter pour son LGV, Rennes a réussi à convaincre les départements Bas-Bretons de mettre la main à la poche, jouant superbement son rôle de capitale régionale, y compris les Bretons méridionaux, comme le Morbihan, qui naguère étaient orientés vers le pays nantais (avec en plus cette coquetterie : faire cotiser très cher la Région pays-de-la-Loire pour le segment de LGV Rennes-Paris entre Sablé et Laval !).
Bref, Nantes risque de se retrouver isolée, sans hinterland, au bout de l'Europe, sans grand aéroport et sans non plus de train à grande vitesse. Un tel déclassement, est-ce bien raisonnable quand nos élites locales se vantent hautement de l'excellence de leurs expertises ?
LGV contre NDDL : un contraste de méthode, et un derby breton dont on n'a pas fini de parler.


Parcours poétique franco-grec, vendredi prochain à Nantes et à Thessalonique.

Parcours pédestre gratuit, en trois étapes durant lesquelles seront lus des extraits de poètes grecs contemporains (en langue originale avec ensuite une traduction en français), et suivi d'une soirée amicale avec musique (rebetiko) dans un café. Organisé par l'association "Nantes est une fête" (Neuf, Internationale adelphique), avec l'Ahela, association hellénique de la Loire-Atlantique, et avec le concours de Michel Volkovitch, traducteur.

Puisque notre nouvelle "Internationale adelphique" dispose depuis hier soir d'un logo, nous sommes heureux de vous proposer l'affiche modifiée de notre Parcours poétique, ornée désormais des trois logos des organisations parraines et partenaires : l'Internationale adelphique" et sa section locale Nantes Est Une Fête (N.e.u.f.), et l'Association Hellénique de Loire-Atlantique (Ahela). Cet événement poétique transnational, qui aura lieu simultanément vendredi prochain 16 mai à Nantes et à Thessalonique, sera donc la première manifestation culturelle parrainé par l'Internationale adelphique, fondée l'hiver dernier. C'est un événement sans subvention locale.

Attention, il y a une erreur de date dans l'article de Ouest-France, c'est bien le vendredi 16 mai (et non le 15).



samedi 10 mai 2014

Honte

"Honte aux bureaucrates para-municipaux, spécialisés dans l'antiracisme subventionné et dans la Commémoration officielle de l'esclavage, qui se moquent éperdument du sort actuel des Sans-papiers africains de Nantes."

vendredi 9 mai 2014

Annonce du parcours poétique franco-grec dans le journal Ouest-France (ce matin 9 mai).


Annonce du parcours poétique franco-grec dans le journal Ouest-France (ce matin 9 mai).

C'est un article consistant. Voir document joint (entretien avec l'écrivain et traducteur Michel Volkovitch).

L'article sur papier est complété également par une annonce succincte sur le net, par le lien ci-dessous :
http://www.ouest-france.fr/poesie-et-musique-un-parcours-poetique-franco-grec-le-16-mai-2531022

Rappelons que le même jour, vendredi 16 mai, un événement jumelé sur le même thème aura lieu à Thessalonique.
C'est la première initiative transnationale de notre nouvelle "Internationale adelphique", instaurée à la suite de l'Appel nantais "Je suis grec" et de la création d'une Fête des langues dans cette grande ville grecque du nord.

N'hésitez pas à rediffuser cette annonce autour de vous.

Au programme du parcours nantais (sous réserve de modification)


"Introduction" : Le vocabulaire des fleurs de N. Engenopoulos


A-Port, exil ( passerelle sur la Loire)

1- Ithaque de  D.Christianopoulos

2- Ithaque de Cavafis

3- Tu entres au Pirée de Y. Markopoulos
4- Cosmas de l'océan indien de N.Kavadias
5- Marche de Y.Ritsos


B- Mort, guerre ( square Daviais, on peut s'assoir)


1- Sur les aspalathes de Y.Seferis

2- Tristesse de la cité de Z.Karelli,

3- Samedi de M.Saktouris


C- Amour, amitié (place Royale/Pommeraye)


1- Et en s'approchant c'était toi de T.Nikoforou

2- poème pour la chère des chères de M.Toka Karachaliou

3- C'est pour toi de Y.Themelis

4- géographie amoureuse de P.Poulios


D- Poésie, créations ( au café)...
1- Poésie de la poésie de Fostieris

2- Ma langue de T.Patrikios

3- La musique de  N.Karouzos

4- Un poème réussi de C.Guimossoulis




Un squatt, ouvert pour les expulsés du Radisson noir, a besoin de vous

Message reçu :
 
Il y a un nouveau squat qui est ouvert depuis mercredi 07/05/14 (je peux pas vous donnez l'adresse par mail).
Il y a eu une réunion jeudi soir 08/05/14 du collectif de lutte des expulsés du Radisson tout c'est très passé,les copines et copains précaires du squat ont besoin en URGENCE :
De nourritures
De l'eauDe matériels (Couvertures,Lampes Torche,Réchaud à Gaz,Matelas,etc.. )
Svp,merci apportez tout ce que vous pouvez,merci a :
L'association le Gasprom
24,rue Fouré
44000 Nantes
 
(Attention vérifier avant si les bureaux sont ouverts).
Et nous leurs donnerons.!
Ce vendredi 09/05/14 :
 
 Rassemblement à 17h00 place Royale à Nantes
Faire suivre ce message à vos contacts,merci !

jeudi 8 mai 2014

Surveillance policière permanente à domicile et en déplacement, par électronique embarquée : ce que permet la loi du 28 mars 2014

Ce qui est affolant, c'est que les policiers, non contents de pirater légalement et de localiser votre ordinateur et votre téléphone portable, peuvent désormais poser une discrète balise de géolocalisation sous une voiture, mais aussi dans un bagage personnel, pourquoi pas dans un vêtement, même si vous ne faites pas personnellement l'objet d'une accusation.
Et, pire, pour cela, les policiers auront le droit de s'introduire sans mandat de perquisition dans les locaux et domiciles privés. Et même parfois sans autorisation d'un juge, si c'est "régularisé" ensuite !
C'est la porte ouverte à toutes les manipulations, à tous les abus de pouvoir, notamment d'atteinte à la liberté de conscience et d'expression ou d'organisation associative et politique.
Il faudra se souvenir de cette loi adoptée le 28 mars 2014. (Voir l'article explicatif du journal Le Monde daté de demain 9 mai 2014).

mercredi 7 mai 2014

Un appel du groupe de travail "27 novembre 2007" à manifester à Nantes le 17 mai contre la répression.

Après les blessures graves du 22 février, le "groupe de travail du 27 novembre 2007" dédié aux affaires de flash-ball LBD, appelle par voie de communiqué à participer à la manifestation anti-répression du 17 mai prochain.
 
 
CONTRE LES REPRESSIONS
MANIFESTATION
LE 17 MAI 2014 15 H PREFECTURE NANTES

Quentin, Damien et Emmanuel ont perdu l'usage d'un œil suite à des tirs de flashball lors de la manifestation du 22 février contre le projet d'aéroport de NDDL et ont porté plainte.
D'autres personnes ont été plus ou moins grièvement atteintes lors de cette manifestation et n'ont encore rien dit.
La couverture médiatique n'a pas manqué d'insister sur la violence des manifestants négligeant souvent de rappeler les conditions du déroulement de cette manifestation pacifique et familiale, la provocation préfectorale qui a consisté à réduire le trajet du cortège, la violence policière sans aucune proportion avec les gestes des manifestants et sans aucun discernement.
Tous ceux qui y étaient peuvent en témoigner.
Ni une protestation pacifique, ni un jet de peinture ou de canette, ni une vitrine brisée ne valent une mutilation à vie, entrainant pour certains la perte d'un emploi et pour tous un parcours médical et judiciaire douloureux et long de plusieurs années. 

Utilisée d'abord dans les marges sociales et protestataires, le flashball est devenu d'un usage courant contre les manifestants dans l'espace public. Le champ des mutilations s'est par conséquent élargi (cégétiste, squatter, pompier, étudiant, ...) et tout  manifestant peut être touché ; les trois blessés de Nantes, comme Pierre mutilé en 2007 devant le Rectorat, en sont la preuve. L'usage du flashball fait peser sur les manifestants la peur de la mutilation.

Il est remarquable de constater que si l'usage du flashball décroît considérablement  dans la gendarmerie — la gendarmerie a-t-elle pris conscience de la dangerosité de cette arme ou bien en respecte-t-elle mieux les protocoles d'utilisation ? — cet usage croît dangereusement dans la police. (rapport sur trois moyens de force intermédiaire - Défenseur des droits 2013). A Nantes, lors de la manifestation du 22 février, les contingents de gendarmerie ont peu tiré, alors que les groupes de police dont la BAC faisaient un usage démesuré de leurs armes. La militarisation du maintien de l'ordre semble en cours.

C'est pourquoi il faut être nombreux à manifester le 17 mai, nombreux, solidaires et unis afin que le droit de tout citoyen à manifester ne se voit pas restreint par la peur des dommages corporels infligés par la police.

Le groupe de travail du 27nov2007

Blog du groupe de travail du 27 septembre 2007 : http://27novembre2007.blogspot.fr

Rapport sur trois moyens de forces intermédiaires : http://www.defenseurdesdroits.fr/sites/default/files/upload/rapport_deontologie_sur_trois_moyens_de_force_intermediaire_1.pdf
 
 

Expulsion des demandeurs d'asile du "Radisson noir"

En expulsant, par la force, mardi 6 mai, le "Radisson noir" qui abritait depuis plusieurs mois plus d'une centaine de personnes sans logement, dont de nombreux demandeurs d'asile, le préfet de Nantes a choisi de les mettre à la rue sans aucune solution.
Il choisit de ne pas respecter le devoir de mise à l'abri de toute personne humaine. 
Face à la mobilisation, il a proposé ce mercredi matin dix sept places au foyer Gustave Roch  et le dispositif habituel : évaluation sociale et appel du 115, qui dans le meilleur des cas propose une à deux nuits d'hébergement.
Selon le Collectif de lutte des expulsés du Radisson noir, qui s'est réuni en début d'après midi, cette proposition très insuffisante ne peut être acceptée.
Le collectif attend des propositions à la hauteur des besoins et conformes aux droits de la personne.
et donne rendez vous au rassemblement prévu à 17h place Royale ce jour.
 

jeudi 1 mai 2014

Lancement du blog de l'ObsLab, Observatoire et laboratoire de la démocratie locale en pays nantais.

Lancement du blog de l'ObsLab, Observatoire et laboratoire de la démocratie locale en pays nantais.

Bonjour,

En ce 1er mai des travailleurs, l' infatigable (!) ObsLab est heureux d'annoncer la création de son blog, sous le lien :

http://obslab.blogspot.fr/

Nous y avons rapatrié nos archives, soit un peu plus de 70 messages déjà, classés thématiquement par "libellés".

Ce blog ne remplacera nos deux pages Facebook qui continueront toujours de fonctionner :

- La page Facebook "Pour une liste large aux élections municipales nantaises", créée à l'automne dernier, et qui compte à ce jour 291 "amis".

https://www.facebook.com/listelarge  

- La page "Evénement Facebook" dédiée à nos rencontres ouvertes à tous, les "Entretiens de la Perle"

https://www.facebook.com/events/626700170701031/?source=1 

Mais ce blog sera une occasion pratique de nous suivre, notamment pour ceux qui n'utilisent pas Facebook

et il permettra de retrouver plus facilement nos annonces et nos documentations, toutes repérables par un lien URL. D'autre part, il sera facile de s'y abonner ou d'y laisser des messages.

Bonne lecture, n'hésitez pas à y ajouter vos libres commentaires et suggestions.




26 avril 2014 - Nouvelle réunion des Entretiens de la Perle.

OBS-LAB, (Observatoire-laboratoire de la démocratie locale en pays nantais, issu de l'initiative "Pour une liste large anti-aéroport aux élections municipales") : Réunion ce samedi 26 avril, à 11 heures du matin, au Café La Perle, salle à l'étage, rue du Port-au-Vin à Nantes. C'est ouvert à tous.

19 avril 2014 - Police nantaise : alerte au risque grave de soustractions ou altérations de preuves et témoignages judiciaires.

Police nantaise : alerte au risque grave de soustractions ou altérations de preuves et témoignages judiciaires.

Juste après la manifestation anti-aéroport du 22 février, quand la police nantaise a lancé un appel public pour recevoir des photos et vidéos (alors qu'elle sait pourtant déjà très bien qui a fait quoi en raison des agents en civil postés en masse...), nous avons recommandé aussitôt aux personnes détenant des documents de NE PAS les donner à la police, qui ne nous semble pas le meilleur auxiliaire de justice impartial dans cette affaire sensible, mais directement au Procureur de la République ( en en gardant évidemment une copie, si possible rendue publique ).

Ce vendredi matin 18 avril, nous apprenons cette fois que la hiérarchie policière nantaise incite ses hommes à porter plainte massivement pour violence, en ouvrant un guichet spécial de plaintes au commissariat. Là encore, il y a un risque évident de manipulation des témoignages et de pressions illégales sur ces plaignants justiciables.

Les policiers sont des citoyens adultes très capables de porter plainte par eux-mêmes (une simple lettre au Procureur) sans avoir besoin d'un bureau spécial sur leur lieu de travail, dont la légalité semble douteuse. En revanche, nous incitons évidemment les policiers se déclarant blessés ou choqués à porter plainte directement sans aucunement faire confiance à leur hiérarchie, et à fournir des témoignages circonstanciés sur les erreurs commises par leurs chefs le 22 février, afin de nourrir la future Commission d'enquête parlementaire sur cette "Journée des dupes" (et des mutilations).

Car le pouvoir répressif au service de la firme VINCI a peur de la vérité, contrairement à la société...

Post-scriptum :

Dans l'interview du chef de la police nantaise Jean-Christophe Bertrand par Louise Fessard pour Médiapart, paru aujourd'hui 18 avril,

http://www.mediapart.fr/article/offert/e6d010942a1c9a0c229714a9e221a260

on relèvera cette curiosité :

QUESTION : « Est-ce normal que des agents du GIPN (Groupe d'intervention de la police nationale) de Rennes soient intervenus en maintien de l’ordre sur la voie publique, cagoulés, sans matricule, ni moyen d’identification ? »

REPONSE : (...) « Le GIPN était initialement dédié à la protection de la mairie. En fin d'après-midi, la situation est devenue tellement critique qu’ils ont demandé à venir porter assistance à leurs collègues, qui se trouvaient entre le cours des 50-Otages et le parking de la Petite-Hollande. » Fin de citation.

On croit donc comprendre que le pouvoir civil (préfectoral) s'est laissé complètement déborder et déposséder par les différents services de police qui faisaient ce qu'ils voulaient (?), qui possédaient leur propre expertise de la situation..., si c'est le GIPN lui même (donc l'armée, ou du moins la police militarisée) qui a pris l'initiative d'abandonner sa mission postée devant la mairie pour aller tirer dans l'improvisation des projectiles dangereux sur des manifestants innocents dans un autre secteur de la ville. Avec quels types d'armement et de munitions ? Homologués ou pas ?

Cette « Journée des Dupes » du 22 février à Nantes offre donc tous les ingrédients d'une affaire d'État qui réclame une Commission d'enquête parlementaire.

Les Nantais qui ont déploré un « saccage » de biens matériels, les policiers obligés d'obéir à des ordres ineptes dénoncés par plusieurs de leurs syndicats, les pompiers empêchés d'éteindre les départs de feux (?), les blessés très graves frappés d'infirmité pour le reste de leur vie, les secouristes improvisés empêchés de leur venir en aide (?), l'opinion publique (qu'elle soit favorable ou défavorable au projet d'aéroport, ou indifférente), tous ont maintenant un besoin urgent de la recherche de la vérité.

Cela suppose deux conditions non suffisantes mais indispensables : 

1 - que le Procureur de la République confie l'enquête à une équipe de juges d'instructions indépendants, et non à la police seule. C'est désormais urgent madame Taubira ; 
2 – que le Parlement ouvre une Commission d'enquête parlementaire sur les faits du 22 février à Nantes.

16 avril 2014 - Emmanuel, Quentin, Damien, Pierre

...
Emmanuel, Quentin, Damien, Pierre
Faudra-t-il subir muets jusqu'au bout ?
Vous n'avez réclamé que la qualité de frères
Les jours passent nous sommes avec vous


15 et 16 avril 2014 - Bilan provisoire de la conférence de presse des blessés par la police du 22 février.

Mutilés lors de la manif anti-aéroport du 22 février. Bilan provisoire de la conférence de presse de ce matin.

Étonnante, cette accoutumance progressive de la presse aux violences policières, ça doit être un signe des temps. Un petit indice : sous le quinquennat de Sarkozy, lorsque le lycéen de Nantes blessé par un Lanceur de balles organisait deux conférences de presse successives, les journaux parisiens Le Monde et Libération se faisaient représenter.

Maintenant qu'il s'agit de trois jeunes mutilés au visage le même jour par la police, ce qui est sans précédent en France, et qu'ils ont le courage de se faire connaître ensemble, ces journaux parisiens ne sont plus là. Et quand à la presse régionale, on vous laisse apprécier (voir les éditions de vos journaux préférés demain mercredi 16 avril 2014).

Pour France 3 ce soir, passez la pub, puis :

http://pays-de-la-loire.france3.fr/emissions/jt-local-1920-estuaire

Le sujet est à 3 minutes et 10 secondes.

On notera cependant cette vidéo de Presse-Océan :

http://www.presseocean.fr/actualite/nantes-les-blesses-de-la-manif-anti-aeroport-veulent-une-information-judiciaire-15-04-2014


Pour ceux qui veulent aller plus loin, voici le lien pour voir et/ou télécharger le dossier de presse
des victimes et de leurs familles : https://drive.google.com/file/d/0B0KDdwPWdHwQOGlqSUwtWWotTnM/edit?usp=sharing
Cliquer sur Menu déroulant "fichier", puis "Télécharger".

Voici également le « Communiqué de presse résumé » qui a été rédigé ce matin.

Collectif de la conférence de presse du 15 avril :

Suite à la manifestation du 22 février à Nantes contre l’aéroport de Notre-Dame des Landes, et à la mise en place d’un dispositif policier exceptionnel, nous annonçons aujourd’hui 4 plaintes judiciaires : celles des 3 blessés très graves de l’œil lors de la manifestation du 22 février : Quentin, Damien, Emmanuel et celle de Pierre (blessé au LBD à Nantes en novembre 2007) et de sa famille devant la Cour européenne des Droits de l’Homme.

Ce qui nous est arrivé peut arriver à tout le monde. Nous sommes solidaires de toutes les autres victimes de flash-ball et de LBD. Nous dénonçons la militarisation de la police française, dotée d’armes de guerre (classées catégorie A « armes à feu à usage militaire), et l’extrême violence de la riposte policière menée à Nantes le 22 février, provoquant un nombre sans précédent de blessés graves.

Nous réclamons donc toute la lumière sur ces faits, qui s’apparentent à une grave manipulation de l’opinion publique. Pour cela nous réclamons qu’une enquête judiciaire soit confiée à des juges d’instruction indépendants et que les députés et sénateurs ouvrent une Commission d’enquête parlementaire. Nous y travaillerons unis en solidarité avec toutes et tous.

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Ajoutons également cette dépêche d'agence et plus bas le texte exact de la plainte déposée hier par Emmanuel Derrien.


Voici pour information la dépêche parue sur le fil PressPepper ce jour, suite à la conférence de presse.


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[AUDIO + PHOTO] Nouvelle plainte après les tirs de flash-ball policiers lors de la manifestation contre le projet d'aéroport

NANTES, 15 avril 2014 (PressPepper) - Une cinquième plainte contre X pour "violences volontaires avec arme" a été déposée par un jeune homme blessé le 22 février par un flash-ball policier en marge de la manifestation à Nantes contre le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), a-t-on appris mardi.

Emmanuel Derrien, un cuisinier de 25 ans venu de Landerneau (Finistère) ce jour-là "pour passer un entretien d'embauche et trouver un appartement", a pratiquement perdu l'usage de son oeil droit après avoir été atteint par "un projectile de la police", alors qu'il assistait à la manifestation en "simple spectateur".

Sa plainte s'ajoute à celles de Quentin Torselli, un charpentier de 29 ans, et celle de Damien Tessier, un maçon du même âge, qui ont également perdu l'usage d'un de leurs yeux dans des circonstances similaires.

Gaspard Glanz, un journaliste rennais engagé, avait également déposé plainte après avoir été blessé par les éclats d'une "grenade de désencerclement", tandis qu'Yves Monteil, un photographe nantais, a fait de même après avoir été atteint par un projectile au thorax.

Tous mettent en avant des directives de la Direction centrale de la sécurité publique, qui rappelait dans un rapport en mai 2009 l'interdiction faite aux forces de l'ordre de viser "au niveau du visage ou de la tête" avec de telles armes, ainsi que la nécessité d'une utilisation "proportionnée".

"SENTIMENT D'IMPUNITE" POLICIERE

"Il y a un sentiment d'impunité généralisé dans la police, on veut rompre ce cercle infernal", a dit mardi à PressPepper Pierre Douillard, 24 ans, lui aussi blessé à l'oeil par un tir de "super flash-ball" en 2007 lors d'une manifestation lycéenne. Jugé par le tribunal correctionnel de Nantes, le policier qui l'avait touché avait été relaxé en raison de son "irresponsabilité pénale", n'ayant fait qu'obéir à un ordre de sa hiérarchie.

Depuis, un recours a été déposé devant le tribunal administratif de Nantes pour faire condamner l'Etat et la chaîne de commandement policière dans cette affaire.

"Nous, on suit les blessures depuis 2007, et je n'ai jamais entendu parler de trois mutilations en une seule manifestation... C'est sans précédent", poursuit le jeune homme, pour qui le nombre de victimes parmi les manifestants du 22 février demeure malgré tout sous-estimé.

"Il y a eu plusieurs dizaines de blessés, mais il n'y a eu malheureusement que les plus graves qui se sont manifestés : quand on perd un oeil, on est obligé de se manifester ; tous les autres, ils ont peur de montrer leurs visages, de donner leurs noms", a dit Pierre Douillard. " Il faut rompre cet isolement ; il faut dire à ces personnes que ce n'est pas à elles d'avoir peur, mais à ceux qui tirent sur les manifestants désarmés."

Un collectif informel s'est donc monté autour de ces "blessés du 22 février", dont deux ont déjà été entendus par l'Inspection générale de la police nationale (IGPN). Leurs soutiens vont également solliciter les députés et sénateurs de Loire-Atlantique pour obtenir la création d'une commission d'enquête parlementaire sur le sujet./GF (PressPepper)

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PHOTO : Les trois jeunes hommes blessés lors de la manifestation du 22 février à Nantes ont tenu mardi une conférence de presse commune. De droite à gauche : Quentin Torselli, Emmanuel Derrien et Damien Tessier.

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AUDIO : Pierre Douillard revient sur le "sentiment d'impunité" dont jouissent, selon lui, les policiers

AUDIO : Quentin Torselli, "tiré comme un pigeon", explique pourquoi il continuera à manifester à l'avenir

AUDIO : Emmanuel Derrien raconte comment se sont enchaînés les faits, pour lui, le 22 février
=== PressPepper, le fil d'informations judiciaires www.presspepper.fr


DEPOT DE PLAINTE d'EMMANUEL

Nantes, le 14 avril 2014,

Madame la Procureure de la République, près le TGI de Nantes

Palais de Justice, Quai François-Mitterrand, Nantes

(En recommandé avec AR).

Objet : Dépôt de plainte.


Madame la Procureure,

Comme suite aux violences policières survenues à Nantes le samedi 22 février dernier, au cours de la manifestation contre le projet de construction d'un aéroport à Notre-Dame-des-Landes, j'ai l'honneur par la présente de déposer plainte entre vos mains.

Alors que j'observais la manifestation et les forces de l'ordre aux alentours de l'Hôtel-Dieu de Nantes, vers 17 heures, j'ai reçu au visage un projectile de la police et j'ai dû être hospitalisé plusieurs jours. Je fais partie du nombre exceptionnellement élevé de personnes qui ont été touchées à la tête ce jour-là par un projectile de type balle de gomme envoyée par un Lanceur de balles de défense.

Mon état de santé n'est pas encore consolidé à cette date, mais il s'avère que je risque une infirmité ou incapacité permanente de la vision de l'oeil droit.

Je porte donc plainte contre X, désignant ainsi aussi bien le tireur que les différents niveaux de sa hiérarchie qui l'ont armé et commandé, pour le motif suivant :

« Violence volontaire avec arme », et « complicité de violence volontaire »

avec la triple circonstance aggravante qu’elles ont été commises :

- par un ou des « fonctionnaires en charge de l’autorité publique »,

- dans l’intention de provoquer une mutilation permanente (ce qui est un crime passible des Assises)

- en réunion ou groupe organisé.


J'attire également votre attention, au delà du nombre élevé des victimes, sur plusieurs témoignages et films vidéo qui évoquent un comportement inédit des forces de l'ordre, à l'égard des blessés et des personnes tentant bénévolement de leur porter secours ce jour-là, qui pourrait s'apparenter à une mise en danger de personnes vulnérables, obstruction avec arme à l'assistance aux personnes, traitement cruel et dégradant, au sens des Conventions internationales de défense des Droits de l'Homme.

En conséquence, je vous demande d’ouvrir une enquête sur ces faits, si possible en la confiant à des juges d’instruction.

Je me permets également de vous recommander, à titre provisoire, de prévenir tout de suite la destruction, la dissimulation ou l’altération de preuves nécessaires à la justice, en assurant notamment la saisie immédiate de PV de tirs censés avoir été rédigés par la police et autre corps de force de l’ordre déployés, les traces écrites, photographiques et vidéos des forces de l’ordre (notamment celles des nombreux agents en civils disposés en mission au sein de la manifestation), les documents comptables (entrées-sorties) en munitions des armureries concernées, les dotations, les habilitations à tirer, les formations suivies, etc.

Dans cette attente, je vous prie d'agréer, Madame la Procureure, l'expression de mes sentiments distingués, et je reste bien entendu à votre entière disposition dans la recherche de la vérité.

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