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mercredi 30 avril 2014

7 décembre 2013 - Mort de Mandela : Nantes et l'apartheid

"Maintenant que tout le monde admire éperdument Mandela, trop facile, on ne sera pas cruel de rappeler le niveau déplorable de la délégation française lors de sa cérémonie d'intronisation comme président sud-africain, le 10 mai 1994, quatre ans seulement après sa sortie de prison, alors que 45 chefs d'Etats, rois et présidents, étaient présents, et le secrétaire général de l'ONU.

Ni Mitterrand ni son premier ministre de cohabitation Balladur n'estimèrent important de faire le voyage, ni aucun ministre important. C'est ce qu'on appelle louper un rendez-vous avec l'Histoire.


(Sur le plan nantais, on n'oubliera jamais qu'il a fallu créer un groupe d'action activiste « La Conscience noire de Nantes », durant les années 1980, pour dénoncer la complaisance incroyable de la Chambre de commerce et d'Industrie de Nantes pour les relations économiques avec l'apartheid, en plein boycott mondial, ainsi que le jeu indéfendable du sénateur-maire nantais RPR Michel Chauty (1983-1989), devant la mairie duquel nous nous sommes enchaînés à plusieurs reprises, notamment les veillées de Noël anti-apartheid, et qui est mort sans jamais répondre à nos « Seize questions » sur ses complicités éventuelles avec le régime sud-africain raciste. Mais c'est par ces petits gestes agissants, additionnés dans le monde entier, que l'apartheid a fini par tomber, comme les murailles de Jéricho.)"

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