OBSLAB

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mercredi 24 décembre 2014

Françoise Verchère comme Antigone

"Parce que je sors d'ici Antigone, ce qui ne devrait plus être de mon âge, et alors qu'à vingt ans je comprenais Créon…" 

Elle s'est donc déplacée vers la gauche en avançant dans la vie, comme Jaurès, comme Michelet, comme Chateaubriand, comme Victor Hugo, comme de nombreux Résistants entre 1940 et 1944. (Et contrairement à la plupart des dirigeants actuels du PS et des institutions de toutes sortes).

Voir ici son discours d'adieu au Conseil général (dont elle déplorait au passage que la nouvelle codification du budget, destinée à plus de "transparence" le rendait plus opaque et malaisé à comprendre.) 

Françoise Verchère a participé à l'un de nos "Entretiens de la Perle".

http://etatsetempiresdelalune.blogspot.fr/2014/12/francoise-verchere-et-les-canards.html

mercredi 3 décembre 2014

Réponse à Madame J. Rolland, maire de Nantes et à Monsieur B. Cazeneuve,

Réponse à Madame J. Rolland, maire de Nantes et présidente de Nantes-Métropole
et à Monsieur B. Cazeneuve, ministre de l'intérieur. 


(Communiqué reçu ce mercredi soir 3 décembre 2014).






Suite à la manifestation nombreuse, diverse, du 22 novembre contre les répressions policières et judiciaires, à Nantes :

1- Nous tenons à rappeler, notamment à Mme J.Rolland, maire socialiste que le droit de manifester, avec ou sans autorisation, est légitime, constitutionnel.
Le 22 novembre, notamment, ce droit a été fortement entravé. Nous serons particulièrement vigilants à ce qu'il puisse s'exercer dans la ville de Nantes et ailleurs.
Nous rappelons que les libertés publiques et les droits sociaux ont été conquis et défendus, dans notre pays, par les grèves, les blocages, les occupations, les manifestations, les confrontations offensives ou défensives.

2- Nous nous interrogeons sur le coût des opérations militaires et policières visant à imposer les grands projets inutiles (aéroport de Notre-Dame-des-Landes, barrage de Sivens, LGV Lyon-Turin...) alors que cet argent pourrait servir aux besoins de la population: santé, éducation....

3- Nous n'oublions pas qu'il y a maintenant sept ans, le 27 novembre 2007, le flashball-lanceur de balles de défenses (LBD) était expérimenté à Nantes sur un lycéen de 16 ans, participant à une manifestation devant le rectorat contre la LRU, par un policier de la CDI,  M.Léglise. Ce policier, responsable de cette mutilation a été relaxé en mars 2012 par la juridiction de Nantes, au motif "d'avoir tiré sur ordre".
Son impunité a fonctionné comme un "permis d'éborgner " pour la police à Nantes : trois l'ont été le 22 février (des plaintes ont été déposées, l'instruction ne serait toujours pas ouverte).
La liste des blessé-e-s, en plus d'un mort à Marseille, ne cesse de s'allonger particulièrement dans les quartiers . STOP !
L'utilisation des armes de guerre, dont fait partie le LBD, doit être proscrite.
Une large campagne urgente, «Désarmons la police», doit se mener sur cette question grave alors que Rémi Fraisse est dans toutes nos pensées.

Solidarité avec toutes les victimes de la répression ici et ailleurs




Le collectif d'organisation de la manifestation du 22 novembre
contre les violences policières et la répression judiciaire.


dimanche 23 novembre 2014

La manifestation anti-répression d'hier samedi 22 novembre à Nantes est un énorme échec politique pour la préfecture et pour madame la maire.

La manifestation anti-répression d'hier samedi 22 novembre à Nantes est un énorme échec politique pour la préfecture et pour madame la maire.

2000 personnes conscientes et déterminées, là où tous les vecteurs d'opinion n'attendaient que 150 isolés, ostracisés sous l’appellation se voulant infamante de « zadistes ».

2000 personnes révoltées contre la mort de Rémi, contre le surarmement de la police, contre la souffrance des trois mutilés de l'oeil du 22 février dernier à Nantes, contre la répression judiciaire ubuesque de l'été dernier, conduisant un jeune père de famille à des mois de prison ferme pour avoir seulement brandi un fumigène... Trop, c'est trop.

Cette réunion de 2000 personnes a été rendue possible par le concours de tous, chacun avec sa culture propre, depuis les milieux « anti-rép » bien organisés à Nantes, jusqu'au « Blancs blocs » relayés par l'ACIPA qui ont désinhibé des centaines de personnes de la peur de manifester, en passant par l'Assemblée de Rezé et l'OBSLAB, http://obslab.blogspot.fr/

Bel échec pour Vinci et pour le capitalisme productiviste corrompu, et pour la peur de se mettre ensemble debout.

Maintenant, il faut mettre en images ce succès, car trop de citoyens abreuvés par la télé n'ont pas vu les images d'une foule imposante, et n'ont pas vu le déploiement indécent des forces de l'ordre payées par les contribuables, payées pour provoquer à la violence.

Nous invitons donc tous et toutes à organiser sur Facebook deux concours de photos :

1 - Celui de la plus belle image du caractère imposant de la manifestation (et des banderoles et pancartes, curieusement censurées, sur ordre implicite de la préfecture),

et

2 - Celui du déploiement indécent, menaçant et polluant des pandores motorisés, harnachés, sous-éduqués et surpayés / sur-armés.

Pour cela, allez sur vos sites Facebook favoris :

« Nantes révoltée »

« Face aux armes de la police »

« Témoignages manifestation contre l' aéroport de NDDL le 22/02/14 à nantes »

« Entretiens du café LA PERLE » (Obslab)

etc.

Après cela, nous serons, si nous le voulons tous, à la veille d'une prochaine grande victoire contre les abus du maintien de l'ordre policier à Nantes « Capitale européenne du flash-ball », et ailleurs :

- obtenir les chiffres du coût réel de la police répressive, en interpellant la Chambre régionale des comptes, et lancer ensuite le boycott national et méthodique de la fraction de nos impôts qui part en achats criminels de flash-ball LBD, qui mutilent nos jeunes, et de grenades offensives qui les tuent. C'est un devoir citoyen, maintenant.

vendredi 21 novembre 2014

En observation et médiation non-violente face à la police : également les "Blancs blocs"


A deux reprises déjà depuis le printemps dernier, et c'est encore valable pour l'échéance de demain samedi 22 novembre 2014, l'OBSLAB a recommandé d'être présents aux manifestations nantaises anti-aéroport ou anti-répression (même lorsque certains médias annonçaient par avance que ces rendez-vous seraient violents ou à hauts risques, parfois à tort, même lorsque certains partis institutionnels ou associations concernées n'y appelaient pas, même lorsque la préfecture fait fermer préventivement les magasins et les transports afin de déserter le centre-ville), ceci afin de constituer sur place avec nos corps d'adultes expérimentés et responsables, avec nos yeux, avec nos intelligences, avec nos caméras et nos communications en direct, un réseau intelligent et solidaire d'observation et de médiation non-violente face à la police, en solidarité avec la jeunesse.

C'est la raison pour laquelle nous rediffusons volontiers cet appel à la création de "Blancs blocs", rendu public aujourd'hui vendredi, qui partage un objectif identique :

http://www.acipa-ndl.fr/actualites/lettres-ouvertes-tribunes/item/461-la-non-violence-est-un-sport-de-combat-appel-pour-la-constitution-de-blancs-blocs

dimanche 16 novembre 2014

L'OBSLAB consulté par Ouest-France à propos de la déclaration du ministre sur les grenades offensives.


Le ministre de l'intérieur a déclaré cette semaine interdire un certain type de grenades offensives, comme suite à la mort tragique de Rémi Fraisse à Sivens, et a publié le rapport suivant (41 pages) :
http://www.interieur.gouv.fr/Actualites/L-actu-du-Ministere/Sivens-rapport-de-l-IGPN-et-de-l-IGGN

A la suite de cette actualité, la rédaction nantaise de Ouest-France a publié le sur-lendemain samedi 15 novembre 2014 un article "Les grenades interdites, pas les flahsballs".

Dans la journée du vendredi 14,  l'OBSLAB a été contacté par Ouest-France pour faire part de ses réactions. Nous avons d'abord demandé que les blessés de Nantes et leurs familles soient entendus. D'autre part nous avons envoyé vendredi midi notre réponse écrite à Ouest-France, laquelle a été simultanément rendue publique en temps réel sur Facebook.

https://www.facebook.com/luc.douillard/posts/868672493163999?pnref=story

La voici :


1 - La décision du ministre ne change pas grand chose en ce qui concerne les autres types de grenades à effets très dangereux et surtout laisse se développer ce grand problème de société et de santé publique qu'est la généralisation du nouveau flashball militarisé "lanceur de balle de défense" - LBD : une arme de tir persuasif dotée d'une visée laser qui permet techniquement de ne plus jamais rater un visage s'il est ciblé volontairement, et de perpétrer une exécution extra-judiciaire. C'est un problème vraiment criant dans la ville de Nantes, "capitale européenne du LBD" avec au moins cinq jeunes gens rendus infirmes à vie depuis 2007 (dont quatre lors de manifestations revendicatives) : Pierre, Quentin, Damien, Emmanuel, Davy.
Il faut interdire cette arme qui provoque plus de désordre qu'elle n'en résout.
Il faut en quelque sorte désarmer le maintien de l'ordre pour qu'il redevienne professionnel et républicain.


2 - Le ministre n'aborde aucunement le problème de l'éducation des forces de l'ordre hérité de l'ère Sarkozy-Guéant, alors que nous constatons de graves atteintes à la dignité humaine à Nantes avec des policiers qui lancent des défis provocateurs aux jeunes, ou des escadrons de la Bac en civil affublés de têtes de mort et qu'on voit rire et se réjouir en se lançant l'assaut de manifestants, et toujours avec cette possibilité technique permanente de viser volontairement au visage, ce qui juridiquement constitue un crime, selon les articles 222-9 et 222-10 du Code pénal.


J'ajoute pour info la chronique de Thomas Legrand ce matin sur France Inter à 7H45, dont je partage l'analyse.

Le modèle français du maintien de l’ordre a donc perdu de son exemplarité.

Oui, et il y a eu une rupture avec l’apparition d’armes de tire, dites non létales, comme les flash-balls et les grenades offensives. Les flash-balls, en particulier, que le ministre de l’Intérieur serait bien inspiré d’interdire aussi. Le maniement de cette arme remet la police dans une position de tir ! C’est une rupture avec le sacrosaint principe du maintien de l’ordre dit « républicain » selon lequel « on ne tire pas sur la foule ». Or, avec le flash-ball, on « tire sur la foule ». Ce simple geste de viser change la philosophie du maintien de l’ordre, change le rapport à l’autorité. Et puis, il provoque de nombreuses blessures dont on parle peu. Il y a déjà plusieurs dizaines de jeunes qui ont perdu un œil ou subi de graves traumatismes à la face. Le flash-ball finira par tuer. De plus, pour empêcher le vandalisme et interpeler les meneurs, des policiers de la BAC, en civil, souvent déguisés en manifestants, s’infiltrent dans les cortèges. Le site d’information écologiste Reporterre.com a mis en lignes ces derniers jours des photos inquiétantes de ces policiers en civil, très violents, dont certains portaient même le foulard à l’effigie de tête de mort. Cette dérive est le signe que la police perd pied en matière de maintien de l’ordre. Comme dans tous les domaines qui régissent les relations entre l’Etat et la population, le maintien de l’ordre a cruellement besoin de procédures plus claires et plus transparentes… c’est-à-dire véritablement plus républicaines. (fin de citation France Inter)




samedi 1 novembre 2014

Pré-Rapport provisoire - Les quatre paradoxes de la manifestation nantaise de ce samedi soir

Pré-Rapport provisoire sur la manifestation nantaise de ce samedi 1er novembre 2014. Communiqué de presse 23h30.

En guise de rapport provisoire de nos observateurs-médiateurs bénévoles sur place, nous sommes en mesure de bien vouloir demander à Ouest-France, Presse-Océan, AFP et aux autres rédactions de bien vouloir prendre en compte les 4 orientations de ce compte-rendu que nous développerons dans notre prochaine édition sur le blog http://obslab.blogspot.fr/


Les quatre paradoxes de la manifestation nantaise de ce samedi soir :
1 - Une manifestation « interdite » mais s'autorisant de fait massive et responsable pour Rémi ;
2 - Une manifestation de « casseurs » sans casse matérielle ;
3 - Une manifestation « insurrectionnelle » mais où la police conduit scientifiquement l'itinéraire de bout en bout et blesse des innocents ;
4 - Une diffamation d'État irresponsable par l' « acide », qui aura des conséquences durables et incalculables ;


Rappel : l'OBSLAB s'est constitué en observatoire non-violent de cette manifestation, conformément à son objet (OBServatoire-LABoratoire de la démocratie locale en pays nantais), dans une double démarche : en hommage à Rémi dans le recueillement et la dénonciation du surarmement de la police, dans une démarche d'observation et de médiation face à la police nantaise.

vendredi 31 octobre 2014

Communiqué OBSLAB - Manifestation de demain samedi en solidarité après la mort de Rémi. - APPEL A Y PARTICIPER en observation et médiation

Communiqué OBSLAB - Manifestation de demain samedi en solidarité après la mort de Rémi. - APPEL A Y PARTICIPER  en observation et médiation

L'OBSLAB (Observatoire-laboratoire de la démocratie locale en pays nantais) :

1 - Déclare comprendre le refus de l'Acipa et du Cedpa d'appeler à cette manifestation en raison des risques ;

2 - Critique le contexte local de surenchère sécuritaire et anxiogène des autorités et le climat actuel de provocations à la violence et de contre-provocations ;

3 - Rappelle
sa position générale, à propos des dégâts et violences matérielles, notamment en cours de manifestation publique :
A- Ils tendent à rater leur cible (pourquoi s'en prendre par exemple aux transports en commun dans une manifestation écologique sinon pour la discréditer ?), à prendre la place d'une démarche construite de non-collaboration collective, n'offrant pas de prise aux manipulations et provocations ;
B- Ils sont contreproductifs dès lors qu'ils sont issus d'initiatives individuelles se voulant avant-gardistes auto-proclamées d'un dépassement radicalisé-révolutionnaire très hypothétique et n'offrant pas aux gens ordinaires la possibilité de se le réapproprier, sinon comme figurants instrumentalisés et victimes au final .
C - Et enfin ils risquent ainsi de ne pas être compris et soutenus par la majorité des gens, ce qui provoque de la peur, l'extension du spectacle officiel de la peur, la marginalisation des révoltés et l'appel à plus de répression policière contre eux.

4 - Mais l'OBSLAB appelle pourtant les citoyens nantais, notamment les adultes, à être présents nombreux demain samedi aux côté des jeunes, en hommage à Rémi dans le recueillement et la dénonciation du surarmement de la police, dans une démarche d'observation et de médiation face à la police nantaise.

samedi 18 octobre 2014

Bilan rapide des "Entretiens de la Perle" - OBSLAB - qui se sont tenus ce matin 18 octobre 2014.


Toutes les décisions ont été prises à l'unanimité par consensus et suivies d'un apéritif amical ouvert à tous et toutes.
L'assemblée a décidé de :

1 - s'organiser pour assurer le succès de la pétition anti-flashball auprès des cafés-bars
voir notamment une annonce de cette campagne sur le site du journal parisien Les Inrockuptibles : http://www.lesinrocks.com/2014/10/12/actualite/nantes-police-nest-pas-open-bar-11529277/
2 - a enregistré la création hier soir vendredi du blog provisoire dédié à cette pétition (à reconfigurer prochainement) : http://flashballnonmerci.blogspot.fr/
2 - de donner à ce blog un aspect non anxiogène, malgré la gravité de la répression policière d'Etat
3 - de se donner prochainement un logo-pictogramme "Flash-ball non merci" et des affichettes, afin de créer un réseau national et international contre le surarmement de la police,
4 - de suivre la prochaine réunion nationale à Paris (Montreuil) des victimes de la police,
- de laisser les jeunes gens de Nantes auto-organiser eux-mêmes prochainement une manifestation de dénonciation de la répression de la manifestation anti-aéroport du 22 février dernier, sachant que 1 - nous rappelons qu'à côté de l'hypothèse d'une "auto-dénonciation" collective à définir, plus ou mois humoristique, il y a également l'hypothèse d'une plainte collective contre la police nantaise, et sachant que 2 - de toutes façons, et comme d'habitude, l'OBSLAB sera physiquement aux côtés des jeunes contre la police s'il y a un cortège de prévu.
5 - de préparer une conférence de presse générale de toutes les victimes de la police à Nantes le 27 novembre prochain, date anniversaire, et dans cette optique de proposer aux organisateurs partenaires que l'un des thèmes principaux de cette conférence soit axé sur une demande urgente au Procureur de la République de confier une enquête indépendante à un juge d'instruction sur les faits de la manifestation du 22 février dernier.
6 - de signer en tant qu'Obslab l'appel "Lettre ouverte aux députés et sénateurs" issu des milieux anti-aéroport. Voir ici le texte complet :
http://www.acipa-ndl.fr/actualites/communiques-de-presse/item/444-lettre-ouverte-aux-deputes-et-senateurs-a-propos-de-la-repression-des-mouvements-sociaux
7 - de suivre toujours attentivement les autres dossiers de l'OBSLAB, notamment le débat lancé par Nantes-Métropole sur la Loire, et tous les projets d'aménagement, dont celui de la Petite-Hollande
8 - de nous retrouver aux prochains entretiens de la Perle de l'OBSLAB : le samedi 29 novembre à 11 heures, suivi d'un apéro comme d'hab' !

amitiés à tous et à toutes,
Luc

mardi 7 octobre 2014

Pourquoi l'aéroport de NDDL "ne se fera pas", selon le journal Le Mensuel de Rennes (octobre 2014).

Pourquoi l'aéroport de NDDL "ne se fera pas", selon le journal Le Mensuel de Rennes (octobre 2014).

http://www.rennes.lemensuel.com/le-magazine/actuellement-en-kiosque.html






jeudi 2 octobre 2014

Quand la police fait de l'humour à Nantes, dans la capitale européenne du flash-ball.

Le commissaire Palermo n'est pas un être de fiction, même s'il arbore un look jovial et un patronyme fait-exprès de flic de série télévisée.

Thierry Palermo (selon Ouest-France de ce jeudi 2 octobre 2014) est adjoint au directeur général de la police en Loire-Atlantique et surtout responsable du compte Twitter de l'Hôtel de police, une innovation "iconoclaste" qui a commencé il y a huit mois à Nantes, par ailleurs capitale européenne des mutilations au flash-ball.

On y fait de l'humour de salle de garde (à vue), aux dépens des justiciables. Exemple authentique : "Ivre, à l'accueil de police, il réclame une chambre. Refus. Il sort et casse une voiture à la vue du policier. ‪# chambre accordée."

Nous qui croyions naïvement que dans la théorie classique de l'État de droit, la police détenait le "monopole de la violence" nécessaire, avec retenue, pudeur et dignité. Mais non, elle possède désormais également la "palme de l'humour" selon la presse locale qui est décidément trop bonne et en tous cas bon public.

Qu'est-ce qu'on se marre ! Mais il est vrai les petits Sarkozy et Valls nous ont fait sortir insensiblement de l'État de droit pour découvrir un monde nouveau et enchanteur, où l'on réprime dans la bonne humeur.

mercredi 1 octobre 2014

Appel à soutien financier du combat juridique à Notre-Dame-des-Landes

Appel à soutien financier du combat juridique à Notre-Dame-des-Landes

Ce n'est pas sexy, mais très indispensable : tous ceux et celles qui le peuvent doivent verser maintenant un peu d'argent à la cause de l'antiaéroport, et aussi pour défendre les victimes de la répression policière et judiciaire. Cet appel est survenu ce 1er octobre 2014. (Voir moyens techniques de paiement facilité, en fin de message).

Pour notre part, à l'OBSLAB, nous ne réclamons rien... donc profitez-en en vous montrant généreux pour des causes amies !

Texte de cet appel à soutien financier :


"Le rassemblement d'été a montré notre détermination à proposer un autre avenir à Notre Dame des Landes que ce projet d'aéroport, inutile, coûteux et écologiquement désastreux. Aujourd'hui tout s'oppose à la construction de cette ineptie, mais il nous faut encore arracher la victoire !
Les trois piliers de notre lutte sont la mobilisation militante et citoyenne, qui ne cesse de s’accroître, la lutte politique, avec les nombreux soutiens nationaux et internationaux, et l’indispensable combat juridique qui représente un enjeu fort pour obtenir l'abandon du projet.
Plusieurs recours sont actuellement déposés par les 4 cabinets d’avocats travaillant à nos côtés, auprès de plusieurs juridictions (Tribunal Administratif, Conseil d’Etat, Cour de Cassation, Commission Européenne) et cela nécessite de gros moyens financiers.
Nous avons face à nous des porteurs du projet qui financent leurs actions devant les tribunaux avec des deniers publics et l’argent des puissants. Nous devons répliquer, répondre, attaquer ! Parce que nous sommes forts de notre légitimité et de notre engagement, nous devons gagner du terrain sur le plan juridique !
Nous devons soutenir les victimes du harcèlement judiciaire et de la répression du mouvement social, associatif, politique et syndical! Nous devons apporter aux paysans et aux propriétaires des moyens pour lutter contre les expropriations! Nous devons régulièrement démonter devant différentes juridictions lesdossiers établis par des administrations aux ordres des politiques ou par les milieux économiques directement intéressés, en produisant nos propres contre-études.
C'est pourquoi la Coordination des opposants au projet d'aéroport - plus de 50 groupes : associations, organisations politiques et syndicats - appelle aujourd’hui tous ceux qui pensent que les avions ne doivent pas atterrir à Notre Dame des Landes à soutenir financièrement son combat juridique."


Vous pouvez adresser vos dons sous diverses formes en précisant bien « soutien juridique » :


· Chèque à l'ordre de ACIPA/coordination et à envoyer à ACIPA - BP5 - 44130 Notre Dame des Landes
· Règlement en ligne sur notre site http://acipa-ndl.fr/ : nous soutenir - soutien juridique –
(Paypal/Carte bancaire)
· Virement : CCP : 10 80 868 R 032 IBAN : Identifiant international de compte : FR52 2004 1010 11 10
8086 8R03 202
· Dépôt en espèces le samedi au local de Notre Dame des Landes (ouvert de 10h à 17h)
Il n'y a pas de «petits donateurs»!
Il n'y a que des donateurs qui offrent un euro ou plus, selon leur coeur et leurs moyens souvent, pour être utiles toujours!


Nous comptons sur vous et remercions chacun pour son aide !
La Coordination des opposants au projet d’aéroport à Notre Dame des Landes
Contact par le secrétariat de l’ACIPA : acipa.secretaire@free.fr ou au 02 40 57 25 62

mardi 30 septembre 2014

Jean-Philippe Magnen quitte la politique, ou plutôt la vie d'élu local.

Chef de file des écolos à la région Pays-de-la-Loire et élu local à Nantes depuis une quinzaine d'années, Jean-Philippe Magnen décide de ne pas se représenter et de reprendre un boulot normal.

Les motifs de sa décision ne manquent pas de pertinence ni de dignité.

Voir des extraits choisis ci-dessous de son entretien dans Ouest-France ce mardi matin et aussi son interview dans Libé : http://www.liberation.fr/.../la-politique-devrait-etre-un...

lundi 29 septembre 2014

À Nantes, un cercle de privilégiés en goguette s'offre le grand frisson en bambochant entre initiés dans l'ancienne prison...


À Nantes, un cercle de privilégiés en goguette s'offre le grand frisson en bambochant entre initiés dans l'ancienne prison, ouverte pour l'occasion par une agence de communication...

Ce qu'il faut préciser également, c'est que le journaliste de Presse-Océan qui raconte cela ce lundi matin 29 septembre 2014, apparemment ravi de cette escapade touristico-culinaire un peu décadente, n'a semble-t-il pas lu son propre journal, qui la semaine précédente avait pourtant eu l'idée prémonitoire de demander pourquoi cette ancienne prison tellement chargée d'histoire n'avait pas été ouverte au public pour les Journées du patrimoine.

Ce à quoi la réponse officielle avait alors allégué d'impératives raisons de "sécurité". On constate donc qu'il n'en était rien (C'est ainsi qu'à Nantes, l'argument sécuritaire peut également servir à duper les naïfs, on s'en souviendra). Bien au contraire, puisqu'on peut s'y enivrer entre riches – si toutefois on est solvable et sélectionné entre privilégiés en compagnie d'étudiantes choisies pour leur physique et déguisées en matons avec un goût exquis, tout en se faisant livrer des repas de luxe.

Il faut également souligner cette particularité nantaise : lorsque des prisons neuves ont été construites dernièrement à la périphérie des agglomérations, là où l'on ne veut plus voir ces indésirables, plusieurs villes, comme à Lyon, ont tenu à marquer l'histoire névralgique des prisons désaffectées, ces anciens lieux de peine, par des opérations d'ouverture au public, et d'expositions associant la culture artistique inspirée par ces sites, et la restitution de leur complexité historique. Ne pensons qu'à la célèbre prison Montluc à Lyon, où furent martyrisés tant de Résistants, dont Jean Moulin.

On a honte de redire ici qu'il serait indigne que cette ancienne prison Lafayette à Nantes puisse être détruite par des promoteurs cupides sans marquer la trace des nombreux Résistants nantais qui y furent conduits à l'échafaud, et que les plaques commémoratives encore actuellement visibles soient jetées à la décharge, sans être réemployées et replacées sur le futur bâtiment neuf, comme il se doit, sans parler de la mémoire de tant de détenus de droit commun.

Mais il nous reste quand même une grande satisfaction, en cet automne 2014, celle de mesurer la bonne santé de la jeune bourgeoisie triomphante de Nantes, qui se fait ouvrir un lieu qui est encore propriété publique, ces quadras montants qui partent à l'assaut du monde avec entrain, et qui font preuve d'une distinction rare dans le choix de leurs divertissements, une élite future qui nous invite irrésistiblement à lui confier les yeux fermés la marche de la Cité, car voici enfin de vrais gagnants pour notre époque moderne, des jeunes gens de bonne famille qui ne semblent retenus ni par le sentiment de pudeur ni par celui de dignité.

Sur ce sujet, voir aussi cette note du blog d'Eric Chalmel : http://etatsetempiresdelalune.blogspot.fr/2014/09/la-nouvelle-vache-enragee.html?spref=fb

samedi 20 septembre 2014

Alerte rouge NDDL ! La DREAL lance un appel d'offre à propos des zones humides.

Alerte rouge NDDL ! : la DREAL vient de lancer un appel d'offre à propos de la fameuse « compensation » des zones humides qui seraient détruites par l'emprise de l'aéroport de Nddl s'il se faisait, afin de satisfaire un des principaux obstacles juridiques de ce projet, face au Droit de l'environnement, national et européen.

Rappel : DREAL : « En France, les directions régionales de l'environnement, de l'aménagement et du logement (DREAL) sont des services déconcentrés du ministère de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie et du ministère du Logement et de l'Égalité des Territoires. Dans chaque région hors Île-de-France et Outre-mer français, les DREAL remplacent les directions régionales de l'équipement (DRE), les directions régionales de l'industrie, de la recherche et de l'environnement (DRIRE) et les directions régionales de l'environnement (DIREN) dont elles reprennent les compétences par fusion de ces dernières dans chaque région entre 2009 et 2010. »

Intitulé exact de l'Appel d'offfre : « Suivi des mesures compensatoires relatives à la restauration des fonctions liées aux zones humides Assistance à Maîtrise d'ouvrage. »

Date de l'appel d'offre : la semaine dernière.

Lecture militante de l'appel d'offre : ce matin samedi 20 septembre 2014, aux « Entretiens de la Perle » de l'OBSLAB, grâce à notre ami Phil.

Durée des travaux : Date prévisionnelle de début des prestations (fournitures/services) : 5 décembre 2014.

(!!!)

Cela voudrait-il suggérer que des travaux sensibles commenceraient dès cet automne ?

Soyons vigilants, car ce gouvernement n'a rien cédé, ni le lobby des bétonneurs.

Pour voir le texte complet de cet appel d'offre, aller ici :






jeudi 18 septembre 2014

L'OBSLAB s'associe à l'Appel pour une réunion large de travail contre la répression, samedi 20 septembre à Rezé.

L'Obslab a décidé de s'associer en tant qu'organisation à l'"Appel aux citoyens, organisations et collectifs du mouvement anti-aéroport et à tous ceux et toutes celles qui défendent les libertés publiques", pour une réunion commune samedi prochain après-midi à Rezé

Voici le texte de cet appel :

Appel aux citoyens, organisations et collectifs du mouvement anti-aéroport
et à tous ceux et toutes celles qui défendent les libertés publiques

La manifestation historique du 22 février (50 000 manifestants à Nantes) a été l'occasion d'une nouvelle étape dans la répression du mouvement anti-aéroport.
Interdiction de manifester, nombreuses blessures, graves mutilations, mensonges et manipulations médiatiques, surveillance policière, condamnations arbitraires de jeunes à partir de dossiers vides : un seuil inacceptable à été franchi.
Loin d'être uniquement des condamnations individuelles, cette répression policière et judiciaire cible l'ensemble du mouvement contre l'aéroport et son monde.
Elle s'attaque aussi à d'autres mouvements sociaux, ici et ailleurs.
C'est notre manque de réaction collective, publique et unitaire, qui rend possible ce nouveau seuil dans la répression.
C'est pourquoi nous lançons cet appel à nous réunir le 20 septembre prochain à 14 heures, salle Jean Jaurès, (40, rue Jean Jaurès) à Rezé, en vue d'engager des actions communes, publiques et unitaires, de tout le mouvement : nous sommes tous et toutes en liberté provisoire.
Signez et faîtes signer cet appel, diffusez-le et venez participer à la réunion du 20 septembre.


Liste des premiers signataires :

Collectif de Rezé
Comité du Pays de Retz
Comité de soutien Sud-Loire/Vertou
Zadist
Collectif Bon Pied Bon OEil
Comité Notre-Dame-des-Landes La Roche-sur-Yon
Collectif de soutien Bigouden contre le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes
Collectif Nantais Contre l'Aéroport
Collectif Non à l'aéroport Saint-Herblain
Saint-Herblain à Gauche Toute
OBSLAB, OBServatoire-LABoratoire de la démocratie locale en pays nantais
 
+ signatures individuelles

collecte des signatures à cette adresse mail : col.reze.contre.aeroport.nddl@riseup.net


Pour l'organisation concrète de la rencontre de samedi, une réunion préparatoire a proposé le canevas suivant :

(...) Propositions envisagées pour la réunion du 20 septembre

Quatre chantiers sont proposés comme point de départ de la réflexion collective le 20 septembre :
- décrire les nouvelles formes de répression et relier les résistances
(cartographie, texte, synthèse, argumentaire, grand public)
- imaginer de nouvelles interventions publiques contre la répression
(actions symboliques fortes, invitations, nouvelles approches juridiques, anticipation)
- faire pression à l'échelle nationale avec une parole et des actions communes
(rapports de force > députés, journaux nationaux, correspondants de presse étrangers, enquête
parlementaire, amnistie)
- faire pression à l'échelle locale avec une parole et des actions communes
(rapports de force > élus locaux, communication, image de marque de la métropole)



Illustration : Le Canard enchaîné du 23 juillet dernier.
 


mercredi 17 septembre 2014

Conférence débat à Nantes-Bellevue sur les violences policières, le mercredi 24 septembre.


L'Obslab rediffuse volontiers cette invitation qui lui est parvenue :

Conférence/Réflexion sur l'actualité
"De Ferguson à Nantes, regards sur les violences policières"
Le mercredi 24 septembre, 19h30, à la Maison des Citoyens et de l'Habitant à Bellevue
Chacun peut contribuer en s'adressant à : construirelasolidarite@gmail.com
Ne laissons pas les experts débattre, soyons les experts


samedi 23 août 2014

Quand le train Nantes-Paris devra faire le détour par Rennes ! - "Notre-Dame-des-Landes" VERSUS "LGV jusqu'à Rennes" : la thèse d'un déclassement historique de Nantes se confirme.

Quand le train Nantes-Paris devra faire le détour par Rennes ! - "Notre-Dame-des-Landes" VERSUS "LGV jusqu'à Rennes" : la thèse d'un déclassement historique de Nantes se confirme.

L'article et la carte jointe (voir ci-contre) qui sont parus ce samedi matin 23 août 2014 dans Ouest-France, page "Pays de la Loire" confirment de façon spectaculaire une inquiétude forte que l'OBS-LAB a été jusqu'à maintenant le seul à porter.

Il n'est qu'à relire notre note publiée le 13 mai dernier, dans laquelle nous réaffirmions "une préoccupation répétée depuis leur création par les « Entretiens de la Perle » et notre OBSLAB, Observatoire et laboratoire de la démocratie locale."


Voir : http://obslab.blogspot.fr/2014/05/air-france-lache-nddl-et-cest-pas-tout.html
Dans cette note, nous mettions le doigt là où ça fait mal, sur "le contraste troublant entre une cigale et une fourmi : entre le projet gabegique d'un aéroport à Notre-Dame-des-Landes, comme une nouvelle « folie » aristocratique de notables nantais, 300 ans après les fastes négriers, et la sagesse opiniâtre de Rennes – et de Bordeaux ! - où l'on a compris l'intérêt du train à grande vitesse pour s'accrocher solidement aux flux économiques et humains rattachant à la dorsale européenne Londres-Milan.
Alors que le TGV Nantes-Paris, on le sait, ne circule plus en grande vitesse à partir du Mans, les Rennais ont réussi le tour de force de réunir environ trois milliards d'euros pour rallonger la voie jusque chez eux, en en faisant payer les deux tiers par la collectivité nationale. Tandis que le pays nantais patine et risque gros à régler seul les chausses-trappes de son Partenariat avec Vinci.

Quand au milliard à ajouter pour son LGV, Rennes a réussi à convaincre les départements Bas-Bretons de mettre la main à la poche, jouant superbement son rôle de capitale régionale, y compris les Bretons méridionaux, comme le Morbihan, qui naguère étaient orientés vers le pays nantais (avec en plus cette coquetterie : faire cotiser très cher la Région pays-de-la-Loire pour le segment de LGV Rennes-Paris entre Sablé et Laval !).

Bref, Nantes risque de se retrouver isolée, sans hinterland, au bout de l'Europe, sans grand aéroport et sans non plus de train à grande vitesse. Un tel déclassement, est-ce bien raisonnable quand nos élites locales se vantent hautement de l'excellence de leurs expertises ?
LGV contre NDDL : un contraste de méthode, et un derby breton dont on n'a pas fini de parler."

Et bien que nous apprend Ouest-France ce matin d'août ? Que non content de suppléer la Basse-Loire dans son rôle naturel de liaison avec l'Armorique Sud de Quimper à Lorient et Vannes, le nouveau noeud ferroviaire rennais est désormais programmé par nos élites gouvernementale pour être le point de passage obligé pour rejoindre Paris, y compris depuis Nantes !

La carte montre que non seulement les flux ferroviaires issu du Morbihan et du Finistère sud devront désormais être déviées vers Rennes qui devient ainsi un bub ferroviaire incontournable pour tout l'Ouest, mais également ceux de Nantes, quitte à construire une LGV entre la Loire-Atlantique et l'Ille-et-Vilaine.

Certes au prix d'un incroyable de gaspillage de ressources économiques et de nuisances écologiques.

On note aujourd'hui encore la permanence des choix privilégiés par l'Etat centralisateur afin de diviser pour régner : déjà, les rois de France préféraient leurs bonnes villes bourgeoises de parlements et d'universités, comme Rennes et Aix-en-Provence, au détriment des grands ports et centres de labeurs populaires, comme Nantes et Marseille...

Ainsi il fallait que les Nantais, à qui l'on a fait miroiter le choix hasardeux d'un aéroport de luxe (mais sans liaisons aériennes, et payé au prix fort à Vinci par les contribuables locaux, cherchez l'erreur), aient quand même une consolation pour ne pas s'apercevoir qu'ils sont relégués et trahis par leurs propres élus trop soumis : Si l'Etat abandonne définitivement toute perspective de raccordement de Nantes et Saint-Nazaire au train à grande vitesse vers Paris, et donc au reste de l'Europe, il consent à donner un lot de consolation en imaginant que les TGV Nantes-Paris Montparnasse pourraient à l'avenir être détournés par Rennes... Pourquoi pas par Bordeaux tant qu'on y est !

Le risque est grand d'un déclassement de la plus grande ville de l'Ouest, détachée de son hinterland naturel, et reléguée en cul-de-sac, à cause de son aveuglement pro-aéroport et anti-LGV.

Encore bravo aux technocrates qui ont imaginé ce scénario, et qui ont réussi à faire croire aux élites nantaises qu'elles étaient les meilleures du monde... Les conseilleurs ne sont pas les payeurs...

Deux dates quand même à noter tout de suite : un "débat public" (on sait ce que cela veut dire) serait programmé sur ce sujet brûlant à partir du 4 septembre (c'est déjà la semaine prochaine !) jusqu'au 3 janvier prochain, pas plus.



lundi 4 août 2014

Des Sans-papiers réprimés de façon exceptionnellement dure cet après-midi 4 août à Nantes, après avoir été expulsés de leur squatt.

Des Sans-papiers réprimés de façon exceptionnellement dure cet après-midi 4 août  à Nantes (après avoir été expulsés de leur squatt).

"Le verdict vient d'être rendu à l'instant pour les deux compagnons H. et K., accusés de s'être rebellés vendredi matin devant la préfecture : 2 et 3 mois fermes avec mandat de dépôt - ils partent donc immédiatement en prison - et 1350 euros d'amende - 450 euros pour chaque policier pour "préjudice moral".

Selon des témoins, "Un cordon policier a empêché un spectateur direct des faits qui devait témoigner au procès d'entrer dans le tribunal."
Une nouvelle fois, le tribunal de Nantes s'illustre cet été par des verdicts inouïs.

vendredi 1 août 2014

Vanité de la comédie de la gauche française : la preuve par Jaurès. Fascination pour le pire et fabrique de l’impuissance.

Publié le

Si vous voulez comprendre comment le pays qui avait enfanté l'idée de révolution républicaine et puis le drapeau rouge ouvrier a pu tomber dans l'état hypnotique où il est sous le règne de messieurs Hollande et Sarkozy, il faudrait étudier comment l'opinion publique de gauche a été entièrement refaçonnée d'en haut, par une trahison de ses clercs, processus engagé véritablement dès l'époque mitterrandienne. Une véritable révolution anthropologique, qui peut se résumer par deux axiomes : Fascination pour le pire (Mitterrand a été successivement pétainiste, colonialiste, co-auteur de la première guerre en Irak avec Bush père, néo-colonialiste, continuateur acharné du nucléaire civil et militaire, etc) et Fabrique de l'impuissance (Mitterrand a vidé le syndicalisme ouvrier et la vie associative de leurs dynamismes, entre autres grâce aux lois Auroux et au clientélisme décentralisé, et a par ailleurs verrouillé artificiellement le destin de l'Europe avec les accords de Maastricht.)
De tout cela, on aura une preuve saisissante en lisant ce que disent aujourd'hui jeudi 31 juillet 2014, à propos du centenaire de la mort tragique de Jaurès, deux journaux quotidiens, l'un réputé de gauche, et l'autre de droite.

Pour la suite de cet article :

http://lucky.blog.lemonde.fr/2014/07/31/vanite-de-la-comedie-de-la-gauche-francaise-la-preuve-par-jaures-fascination-pour-le-pire-et-fabrique-de-limpuissance/ 

jeudi 24 juillet 2014

Le blog OBSLAB passe le cap symbolique des 10 000 pages vues.


Malgré le ralentissement estival, le blog de l' "OBServatoire et LABoratoire de la démocratie locale" a dépassé hier soir le cap symbolique des 10 000 pages vues.

Ce qui est un chiffre significatif et encourageant pour un site tout jeune, ouvert le 29 mai dernier, il y a moins de deux mois.

Nous remercions tous les sites, blogs et réseaux sociaux qui ont repris nos infos, qui ont renvoyé vers elles ou qui s'en sont inspirés.

Et nous remercions d'abord nos lecteurs et lectrices, dont nous attendons des suggestions et des commentaires, et que nous invitons (si ce n'est pas déjà fait) à signer la pétition nationale contre le flash-ball, qui elle aussi devrait passer un cap symbolique, celui des 3000 signataires, dans les jours qui viennent.

La rédaction.


Lien conduisant vers la pétition nationale sur le flash-ball :

http://27novembre2007.blogspot.fr/2014/06/lancement-de-la-petition-nationale.html

La colère de Franck Herbert, inventeur nantais du Nomad Stadium.

Franck Herbert, éducateur sportif en pays nantais, est en colère. Il est inventeur du Nomad Stadium, une structure légère et polyvalente qui peut servir pour une dizaine de sports différents, primée en 2013 par le concours Lépine de Paris.
 

Mais pour diffuser cette belle invention, il a dû trouver un investisseur privé afin de suppléer aux banques et se faire entrepreneur sous la marque Solid & Ludic.
Et surtout, tous les distributeurs sont unanimes pour écarter ce nouveau produit de leurs points de vente, sous prétexte qu'il est fabriqué en France, ce à quoi justement tient Franck Herbert.
« Tous les distributeurs que nous avons vus nous ont refoulés, au prétexte que notre produit était fabriqué localement. Mais le made in France, c'est la condition la plus importante pour nous. »
« On veut devenir une marque de matériel éducatif de référence. Et, pour ça, on n'est pas obligé d'aller fabriquer en Chine. »
« L'exception culturelle française a sauvé la culture de notre pays. Créons l'exception industrielle française, c'est le sens de l'Histoire. Il est temps d'imposer un taux minimum de produits manufacturés aux circuits de distribution ! ».
C'est ce qu'il déclare ce matin 24 juillet dans le journal Presse-Océan.

Cet unanimisme des intermédiaires marchands n'aurait-il pas un petit air totalitaire destiné à empêcher à la source toute créativité, qu'elle soit économique, politique ou culturelle, et d'en laisser le monopole aux grandes firmes et aux pouvoirs établis ?
Conclusion : les élites franco-françaises sabotent en amont l'économie française et misent tout sur l'esclavagisme chinois (qui transforme ses immense bénéfices douteux en effort d'équipement militaire, soit-dit en passant) et puis elles fanfaronnent à la télévision pour nous culpabiliser en disant que nous sommes un pays et un continent en déclin historique, peuplés de ratés et d'inadaptés. Et le tour est joué.

mercredi 23 juillet 2014

Plusieurs enquêtes approfondies sur la police et la justice nantaise dans la presse parisienne.


Nous sommes pas seuls à nous intéresser à la justice et à la police nantaises, si l'on en croit les nombreuses enquêtes publiées ces dernières heures dans la presse nationale.

Ainsi, le 21 juillet, Guillaume Frouin a publié dans Libération un reportage « Notre-Dame-des-Landes : des opposants en procès ».


( Sur un sujet proche, le même journal avait consacré le 17 juillet un article aux mises en causes judiciaires du flash-ball (trois policiers prochainement jugés à Montreuil) :


Et puis coup sur coup, deux grandes enquêtes sont parues dans la presse parisienne sur la conduite étrange de la police et de la justice nantaises quand elles traquent les opposants à Notre-Dame-des-Landes.

(...traque dont l'OBSLAB s'est déjà fait l'écho ici sur ce blog :


et là :



Cette fois, c'est Louise Fessard qui a livré une enquête approfondie sur Mediapart, hier 22 juillet.

Manifestation du 22 février à Nantes : les «dossiers à trous» de la justice

http://www.mediapart.fr/journal/france/220714/manifestation-du-22-fevrier-nantes-les-dossiers-trous-de-la-justice




Ce long article est réservé aux abonnés, mais nous en citons ici trois extraits significatifs :

« Un des avocats de G., Me Hugo Levy, fustige «une enquête occulte de la DGSI, dont les principaux actes ne sont pas communiqués à la défense, ce qui est attentatoire au principe du contradictoire ». « Est-ce une dénonciation ou des policiers infiltrés ? demande-t-il. Comment vérifier si l’enquête n’est pas entachée d’illégalité ? » (…) Au parquet de Nantes, nos questions provoquent un silence gêné. « C’est à partir d’éléments que nous avons dans les fichiers, finit par répondre la procureure de la République Brigitte Lamy. C’est comparé. Tout est dans les dossiers. Et quand cela ne paraît pas suffisant au tribunal, il y a une expertise. »
(…)
« Les expertises d'images, où l'on prétend identifier des personnes grâce à la taille de leurs oreilles, ne sont qu'un écran de fumée, pointent les militants locaux. La vérité, c'est que la DGSI, l'ancienne DCRI qui s'était considérablement ridiculisée aux yeux de tous par le montage malhabile de l'affaire dite de Tarnac, est au coeur de ces enquêtes qu'elle diligente obscurément tout en se maintenant dans une complète opacité. » Les militants dénoncent «un fichage à usage directement répressif » entraînant «une criminalisation de fait de tous les militants anti-aéroport, susceptibles d’être arrêtés et incarcérés sans autres éléments, que ceux de la DGSI, contre lesquels ils seront sans défense ».
Dans un communiqué du 11 juillet, le syndicat de la magistrature pointe de son côté
« une mobilisation policière sans précédent et, trop souvent, un traitement judiciaire en temps réel : garde à vue, fichage génétique, déferrement et comparution immédiate, cette justice expéditive
génératrice d’emprisonnement »
. »
Deux jours plutôt, c'est notre ami Nicolas de La Casinière qui avait donné lui aussi une enquête approfondie, en accès libre sur le site de Reporterre.
Libertés - A Nantes, la justice reconnaît enfin l’inanité des poursuites contre les militants anti-aéroport
Nicolas de La Casinière (Reporterre)
samedi 19 juillet 2014

http://www.reporterre.net/spip.php?article6162



Enfin, nous relevons qu'un autre journaliste proche des anti-aéroport, Jean-Luc Porquet est revenu ce mercredi matin 23 juillet dans Le Canard Enchaîné sur les mutilés du flash-ball, et notamment les trois blessés à Nantes le 22 février dernier.


Cet article est en vente jusqu'à mardi prochain 29 juillet, mais nous en donnons ici la conclusion :


« Les quatre jeunes gens mutilés à Nantes (…) pensent qu'une police républicaine, pour être respectée, ne doit pas se croire tout permis. Ils viennent de lancer une pétition demandant la création d'une commission d'enquête parlementaire sur l'emploi du Flash-ball. Ils réclament, avant toute chose, que son usage soit interdit lors des manifestations. (…) Cette interdiction aurait l'air d'une mesure de gauche. Ça nous changerait. »


LES PHOTOS QUE OUEST-FRANCE AURAIT DONNéES A LA POLICE.


Remarquons que, sur la même page, on apprend que Le Canard enchaîné a enquêté sur la trouble affaire de photos dénonçant des manifestants anti-aéroport, que la rédaction nantaise de Ouest-France aurait données à la police. (Ouest-France, apparemment très embarrassé, a indiqué hier n'avoir fourni que des photos préalablement diffusées sur son site internet, ce qui fait sourire Le Canard Enchaîné).


Nous citons la conclusion de l'hebdomadaire satirique : « Si la loi oblige les journalistes à répondre aux réquisitions, la morale professionnelle leur interdit. Comment en effet, les journalistes d' « Ouest-France » et des autres médias pourront-ils continuer d'exercer correctement leur profession, et notamment de couvrir les manifs, si les manifestants les soupçonnent, à juste titre, de refiler leurs clichés à la police ? Flic ou journaliste... Normalement, pour les distinguer, il y a photo ! ».


(Précisons que dans la relaxe du policier qui avait mutilé au flash-ball un lycéen nantais en novembre 2007, le témoignage très partial d'un reporter-photographe de la rédaction de Rennes de Ouest-France avait déjà pesé lourd pour fournir l'alibi de la légitime défense policière, en affirmant sans preuve que les policiers subissaient une « pluie » de « projectiles » jetés par les manifestants, sur un terrain qui pourtant était dépourvu de cailloux disponibles ou de pavés.)


Affaires à suivre. Pendant ce temps, d'après Presse-Océan, Vinci se vante d'avoir acheté des aéroports au Portugal (pauvres Portugais!), et de faire casquer au maximum le contribuable loire-atlantiquais, si jamais NDDL ne se faisait pas. Mais pourquoi se gêner si la Chambre régionale des comptes n'y voit que du feu, et que la justice se met aux ordres des services très spéciaux de la DGSI pour poursuivre les « anti » ?



samedi 12 juillet 2014

Quand Johanna défie Londres et Berlin !


Dans Presse-Océan de ce matin samedi 12 juillet 2014, pour les 100 premiers jours de son accession à la mairie de Nantes, Johanna Roland fixe clairement son cap personnel : « Nantes : une capitale européenne. L'objectif est clair, martèle Johanna Roland. Ce mandat doit être le moment où Nantes va passer le cap et devenir une métropole européenne. L'ambition est à ce niveau. (…) Il y a un enjeu de taille critique si nous voulons être repérés en Europe. (…) Nantes doit être un challenger permanent, poursuit Johanna Roland. Nous ne sommes ni Londres, ni Berlin, et n'avons pas vocation à le devenir. Mais nous pouvons aller challenger (sic) les plus gros (…). Nous avons énormément de potentiel pour réussir. »
 
Réussir quoi ? Telle serait d'abord la question à se poser. Si Nantes parvenait à être exemplaire au niveau international, en matière de démocratie directe, de justice sociale, d'harmonie écologique, dans la fidélité à ses traditions de créativité sociale et d'insubordinations (l'optimisme vernien, le surréalisme, mai 1968, la grève générale, le catholicisme social et ses héritages laïcs, l'alliance des paysans et des ouvriers, le refus de la tentation raciste et du repli ethniciste...), ce serait déjà une belle ambition portant du sens.

Mais s'il s'agit de se faire aussi grosse que le bœuf, et se vouloir capitale impériale... de « challenger » Rome plutôt qu'Athènes la philosophe...

Précipiter les sociétés civiles dans la concurrence effrenée des territoires, au lieu de penser coopération mutuelle, est-ce le rôle d'élus de gauche ?

Privilégier la quantité à la qualité, en pleine post-modernité, est-ce bien raisonnable ? 

Employer sans vergogne le mot anglo-saxon « challenge » qui signifie « défi », et même « sommation » en termes militaires, comme paradigme néo-capitaliste de la compétition de tous contre tous ?

Quitte à commettre des bêtises historiques « hénaurmes » (comme le choix d'un aéroport mégalo au lieu d'une ligne de train à grande vitesse venant jusqu'à Nantes) ?

Mais quel est le but véritable de cette course à la grosseur ?

Faut-il l'avouer maintenant à l'opinion publique, Johanna Roland ?
Qu'est-ce qui fait vous fait courir, vous et vos équipes de professionnels de la politique locale ?
 
Ne serait-ce que l'accumulation primitive de la rente fiscale locale, féodalisée et clientélisée par la décentralisation mitterrandienne, centrée sur les rares sanctuaires métropolitains qui seront consacrés par la nouvelle bourgeoisie mondialisée, comme pôles de croissance indexés sur la désertification de leurs régions proches ?
Loin, si loin de la Bretagne et de la Loire...


vendredi 11 juillet 2014

À propos de la police nantaise, dans le journal Le Monde daté d'aujourd'hui 11 juillet 2014.

À propos de la police nantaise, dans le journal Le Monde daté d'aujourd'hui 11 juillet 2014.



Ainsi, nous n'étions pas seuls à nous étonner des nouvelles méthodes de la police nantaise contre les anti-aéroport...

Voir notamment à ce propos notre chronique de mardi dernier : « Policiers et juges nantais fragilisés cet été par les suites du 22 février. - En ce début juillet 2014, la police et la justice nantaise commencent à inquiéter singulièrement les partisans de la Loi et de l'Ordre républicain. - Quatre dérives. »


Et puis aujourd'hui vendredi 11 juillet, Le Monde consacre une page et deux articles de Laurent Borredon à ce sujet étonnant : « A Nantes, le zèle de la police contre l'ultragauche. - Une cellule spéciale traque les casseurs de la manifestation du 22 février contre l'aéroport. »



On l'a compris désormais, la police nantaise, ayant étrangement renoncé à dissuader et à identifier les auteurs d'incendie et de destructions du 22 février dernier à Nantes, au cours d'une journée qui s'apparente de plus en plus à une grossière manipulation d'État, a entrepris plusieurs mois après les faits de fournir abondamment la justice locale en chair à prison.

Comment ? en puisant généreusement dans ses fichiers de militants anti-aéroport, en ciblant notamment ceux qui seraient préalablement fragilisés par un casier judiciaire. Il ne restait plus qu'à les surprendre à leurs domiciles. Au risque de l'erreur judiciaire et du déni de justice : pourquoi s'acharner si tard sur des lampistes, auteurs de faits mineurs, parfois d'ailleurs étrangers au 22 février, et dont la culpabilité n'est souvent même pas certifiée ?

Ce reportage du Monde nous apprend ainsi que la police nantaise s'est mise en grand train pour traquer l' « ennemi intérieur » anti-aéroport, au risque de négliger d'autres formes de délinquance plus urgentes en ces temps troublés par la montée de l'extrême-droite et de la délinquance financière en col blanc : « Les moyens ont été débloqués en conséquence, avec un groupe d'enquête spécifique au sein de la sûreté départementale de Loire-Atlantique. Onze personnes détachées à plein temps, dont un fonctionnaire du renseignement territorial, un autre de l'identité judiciaire ou encore un policier des services techniques. »

L'identification des militants anti-aéroport repose essentiellement sur « des images du défilé. », mais comme croit l'affirmer pudiquement Le Monde, « la méthode a ses limites ».

Ainsi dans cette affaire d'un jeune homme soupçonné de dégradations sur la mairie de Nantes et une agence Vinci.

Comment a-t-il été repéré ? Par des moyens qui évoquent plus un pays en état de siège qu'une démocratie républicaine : « Comment les policiers ont-ils mis un nom sur les photos ? Son dossier judiciaire ne le précise pas. Mais Le Monde a constaté que la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), devenue Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) le 12 mai, a constitué un épais album photographique sur les militants locaux. »

Or, indique Le Monde, « Les photos sont trompeuses, notamment celles qui le montrent au seuil de l'agence Vinci, un fumigène à la main. Les vidéos, elles, prouvent qu'il a en fait sorti le fumigène qui avait été jeté dans l'agence, ce que confirme un témoin direct au Monde : " Il y avait un risque d'incendie, alors que des gens se trouvaient sur le balcon au dessus. " »

Bref, ce jeune homme est inquiété pour avoir peut-être tenté d'éviter un incendie ? C'est le monde à l'envers... Il est vrai que Manuel Valls à l'Intérieur attendait avec impatience les images spectaculaires des flammes pour donner le ton des commentaires aux journaux télévisés de la fin de la journée ! Rien n'était trop beau pour discréditer 50 000 manifestants.

Conclusion du Monde : « Les policiers ont dû renoncer à lui attribuer l'incendie, mais il est resté poursuivi pour participation " avec arme " (le fumigène) à un attroupement. » »

Dans le second article, intitulé avec une ironie contenue « L' attroupement armé " était un pacifique " banquet " », le journaliste du Monde raconte que des militants anti-aéroport, passagers d'une voiture, peuvent se retrouver (par hasard?) interpellés par la police, et découvrir « qu'ils sont là aussi pour " association de malfaiteurs " sans plus de précision ».

Et ce n'est pas fini, conclut Le Monde : « En comparution immédiate, le 19 juin, ils découvrent ce qu'on leur reproche : une " association de malfaiteurs en vue de préparer un attroupement armé ". L'attroupement armé, c'est la manifestation de soutien à R. qui a lieu au même moment devant le tribunal. Alors que le rassemblement pacifique – un " banquet, foot, sound system " – a lieu devant le palais de justice, les trois jeunes comparaissent donc dans le tribunal pour sa préparation. L'audience a été renvoyée au 18 juillet. " Il n'est pas certain que l'association de malfaiteurs tienne ", estime une source proche du dossier. »

Et oui, mais pourquoi ne pas les accuser de terrorisme, tant qu'on y est, puisque tout est permis s'il s'agit de militants de gauche anti-aéroport ?

En tous cas, l'OBSLAB (Observatoire laboratoire de la démocratie locale), est en mesure de confirmer que toute cette guérilla judiciaire est suivie au plus près par les plus hauts fonctionnaires de la police.

Car hier jeudi 10 juillet, au sortir du palais de justice de Nantes, alors qu'un autre militant anti-aéroport venait de prendre trois mois ferme, que vit-on passer sur place (notre photo exclusive) ?



Monsieur Jean-Christophe Bertrand, himself, directeur départemental de la sécurité de Loire Atlantique, déjà connu pour ses déclarations à l'emporte-pièce à Mediapart, après le 22 février.

Voir notamment :

Sur la photo, on voit qu'il repart alors qu'un dernier groupe de militants est toujours face à un rideau de gendarmes, à l'arrière plan.
Mais sans doute qu'il ne passait par là que par hasard pour profiter du soleil en bord de Loire, avant de retourner à son bureau au commissariat central ?